Saïda - Cap sur l’économie verte, une nécessité absolue

L’institut de technologie de l’Education (ITE) de Saïda a abrité, les 26 et 27 février, la première édition du forum de l’environnement sous le thème de «l’économie verte, promotion des zones humides, enjeux et perspectives».

Cette rencontre nationale à laquelle ont pris part 22 wilayas, a été organisée par l’association Darna, en collaboration avec le BLEU (bureau de liaison université entreprise) de l’université Moulay Tahar.

Une douzaine de conférences ont été présentées par des professeurs universitaires et des spécialistes de divers secteurs suivies d’un riche débat.

La première communication ayant trait aux vertus de la menthe comme plante médicinale a été présentée par Dr Benzaid Amhamed. Il s’est évertué à montrer l’abondante utilisation de cette plante en phytothérapie. Cette dernière possède de nombreuses facultés antioxydants ; elle est aussi réputée pour ses capacités à traiter les problèmes digestifs et pour ses vertus antiseptiques et tonifiantes.

Lui emboitant le pas, la directrice de l’Environnement a souligné l’importance de l’économie verte «qui, dit elle, est une économie qui engendre une amélioration du bien-être humain et de la justice sociale tout en réduisant sensiblement les risques environnementaux et les pénuries écologiques».

Une autre conférence intitulée «l’importance de l’apiculture dans la préservation de la biodiversité» a été présentée par Amara Ali, président du Comité ouest de la fédération des apiculteurs. L’assistance a été particulièrement motivée pour connaître les bienfaits du miel et de ses dérivés.

«Il existe 27 espèces d’abeilles en Algérie, mais qui ne sont pas toutes productrices de miel. L’Algérie possède 12,5 % de plantes endémiques», dira le conférencier.

Une autre conférence qui a retenu également l’attention de l’auditoire est celle relative au dénombrement des oiseaux au niveau du Chott Chergui (Saida): «Il existe deux types d’oiseaux, les oiseaux d’eaux migrateurs et les oiseaux migrateurs.

Il a été recensé, durant le mois de janvier, 5.556 oiseaux à partir de 2009, ce nombre a tendance à augmenter eu égard aux conditions climatiques».

La seconde journée a été consacrée à une visite guidée du Chott Chergui dans la commune de Skhouna, située à 90 km du chef-lieu de wilaya.

Il est utile de rappeler que le Chott Chergui, protégé par la convention RAMSAR depuis 2001, est une zone très riche en ressources en eaux salées, saumâtres, thermales, caractérisée par une importante flore et faune diversifiées.

C’est l’un des plus grands versants de l’Algérie d’une superficie de 40.000 km2 et dont l’étendue touche les wilayas de Saïda, Tiaret, Naâma et El Bayadh.

Ce regroupement a été clôturé par des recommandations et propositions à travers trois ateliers (gestion de l’environnement, le tourisme, problématique agraire) qui ont présenté leurs rapports.

Selon une jeune participante, des recommandations ont été faites depuis 10 ans, mais rien n’a été fait.

Sid Ahmed