Algérie

Saïda Benhabylès nouvelle présidente



Saïda Benhabylès nouvelle présidente
Pour la première fois depuis sa création en janvier 1956, le Croissant-Rouge algérien (CRA) plébiscite une femme, Mme Saïda Benhabylès en tant que présidente, pour un mandat de quatre ans.Son nom circulait dans les couloirs de la salle de conférences, de l'hôtel El Riadh, à Alger, où se tiennent, depuis lundi, les travaux de l'assemblée générale élective de l'organisation, avant qu'il soit officiellement annoncé. Des motions de soutien avaient été signées par l'ensemble des présidents des 48 commissions de wilaya, rendant l'accord pour sa désignation quasiment unanime. Pour les participants à l'assemblée : «C'est la femme aux activités humanitaires et aux positions assez courageuses durant les années 1990 que nous avons plébiscitée. Il y a eu une unanimité absolue sur la personnalité, ce qui a permis son plébiscite sans aucun problème.»Sous de fortes ovations d'une salle majoritairement masculine, Mme Benhabylès remercie l'assistance pour la «confiance faite à une femme» et s'est engagée «à prendre le flambeau» pour défendre les principes universels que véhicule le CRA, et à garantir «l'obligation de neutralité, sans pour autant garder le silence lorsqu'il s'agit de graves violations de la vie humaine». Quelque temps auparavant, les congressistes ont adopté le nouveau statut du CRA, qui s'enrichit de 18 nouveaux amendements qui permettront à l'organisation «non seulement de lever les réserves émises par les instances internationales de Genève contre certaines dispositions du décret de 2008, mais aussi de faire en sorte que les structures du CRA aient une meilleure flexibilité dans la gestion et les activités», révèle-t-on.La tâche la plus difficile à accomplir a été celle d'élire les membres du conseil d'administration, dont le nombre est passé de 12 à 17 en vertu du nouveau statut. Ce qui porte à 25 sièges, parmi lesquels, 17 sont électifs, 6 désignés par les pouvoirs publics, et 2, un représentant le collège des doyens et le second le mouvement des jeunes, nommés d'office. Si pour trois régions, Sud, Ouest et Centre, la méthode consensuelle de désignation des membres de cette instance a bien fonctionné, pour les wilayas de l'Est, durant des heures, aucun accord n'a pu être obtenu pour limiter les candidats aux postes à pourvoir. Il a fallu recourir à l'urne pour mettre un terme à un débat qui s'éternisait.Les 17 élus devaient à leur tour élire parmi eux quatre membres qui feront partie du directoire qui secondera la présidente dans ses missions. L'enjeu de cette lutte acharnée pour accéder aux postes décisionnels est connu de tous : les privilèges liés aux voyages, aux invitations, etc., au détriment de l'aspect compétence, dont a vraiment besoin le Croissant-Rouge aujourd'hui. La ministre de la Solidarité, Souad Bendjaballah, a mis l'accent sur ce volet, lors de sa conférence de presse organisée à l'issue des travaux. Il est important de préciser que cette assemblée générale a mis en lumière une direction composée d'une génération vieillissante et une base entre les mains d'une majorité de jeunes, qui étaient minoritaires dans la salle. Peut-on espérer voir ces derniers prendre le relais à la faveur du nouveau statut '




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