Saïda - Association Novembre 1954: La caravane médicale de la wilaya reprend son action de bénévolat

«Nous sommes plus que jamais déterminés à aider ceux qui n’ont pas accès aux soins, nous sommes motivés et ce en partie grâce aux encouragements du nouveau wali de Saïda qui croit en notre noble mission. Nous reprenons notre bénévolat interrompu indépendamment de notre volonté», dira M. Kadi Abdelkader, coordinateur de l’association Novembre 1954, qui nous a rendu visite à notre bureau d’Oran, après s’être déplacé à l’hôpital de Misserghine où son association a remis des dons aux enfants hospitalisés.

Tel qu’évoqué par son coordonnateur, l’association caritative Novembre1954 n’avait pas décidé volontairement de stopper son travail de bénévolat dans la région de Saïda, mais elle a été contrainte par la bureaucratie de suspendre un temps son travail de prise en charge d'un nombre important d’habitants issus des milieux défavorisés.

Créée en 2008, la caravane médicale a permis à ce jour l’auscultation de plus de 4.000 malades et le transfert d’une vingtaine de malades à Alger et Oran pour des hospitalisations nécessitant des spécialités, le tout à sa charge, sans oublier les dons de médicaments et autres aliments de base.

Une lourde charge qui s’appuie uniquement sur des donateurs, dira M. Kadi, puisque, à ce jour, dit-il, l’association n’a bénéficié d’aucune aide de l’Etat, pourtant accomplissant un travail considérable.

Se déplacer avec une vingtaine de médecins, d’infirmières et de bénévoles dans les régions éloignées de la wilaya de Saïda pour prodiguer des soins médicaux, n’est pas une mince affaire. La maison de M. Kadi Abdelkader est, dit-il, une véritable «caverne» de dossiers médicaux qui s’accumulent.

La raison ?

L’association n’a pas de siège local, une situation qui pourrait bien trouver un dénouement grâce aux promesses du premier responsable de la wilaya, dira notre interlocuteur.

«Pourvu, dit-il, que les instructions soient appliquées».

Car c’est bien la bureaucratie et les mauvaises volontés de certains élus, dit-il, qui freinent le travail ô combien noble et nécessaire de cette caravane.

Une question taraude l’esprit du coordinateur de l’association Novembre1954: «Pourquoi nos responsables en haut lieu n’ont pas compris l’importance de cette caravane médicale et ce qu’elle apporte comme aides et soulagements aux personnes malades qui n’ont pas accès aux soins? Au lieu de nous encourager, nous aider, on nous a ignorés.»

Plus que jamais, cette association se dit motivée et reprend le terrain du bénévolat en allant vers les familles des localités éloignées de la wilaya. Une ambulance faisant office de «salle de soins» reçoit les hommes, tandis que les femmes médecins, elles, peuvent se rendre dans les domiciles pour ausculter femmes et enfants.

En attendant plus de moyens et de considération pour le travail que réalisent tous ces bénévoles de la caravane médicale.


Amel Bentolba