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SAIDA
C'est en rangs dispersés que les multiples associations de la commune du chef-lieu se sont enfin retrouvées à la salle de conférences de la wilaya ce mercredi de seize heures à vingt heures. Cet horaire tardif, tributaire des obligations du wali, ne pouvait permettre à toutes les associations d'assister jusqu'au bout pour débattre des problèmes en suspens et d'exposer leurs points de vues dans leurs contributions sincères pour l'instauration d'une démocratie participative. C'est autour de ce thème de l'heure que Monsieur Djelloul Boukarabila a préféré, pour tâter le pouls, de donner en premier lieu la parole à ses invités encombrés de préoccupations constructives qui, semble-t-il, ne retrouvent pas d'écho favorable auprès de bon nombre d'administrations qui continuent de tenir « des promesses sans lendemain.. » Ainsi, dans leur suivi engagé de la réhabilitation de leurs bâtiments, les représentants des cités OPGI se sentent démobilisés face à la sourde oreille quant aux retards dénoncés et surtout les mal-façons observées. Pour la cité du 5-Juillet, les problèmes se sont tellement cumulés que la fougueuse intervention de son représentant dérape jusqu'à vouloir la rebaptiser en référence à l'année 1830.Ce à quoi le wali répondra énergiquement qu' « il ne sera permis à quiconque de toucher aux symboles de la nation »… Concernant la dégradation flagrante de l'hygiène où la ville est devenue l'une des plus sales du pays, un intervenant propose la refonte entière du parc communal, de le doter en moyens matériels conséquents, tout en réparant sérieusement ce qui semble déjà devenir un cimetière et surtout, précisera-t-il, de revoir en profondeur son organisation et sa bonne gestion. Autour du même sujet préoccupant qui déclenche « le stress citadin », un autre participant rappellera à l'A.P.C en conflit qu'il faut revenir aux anciennes sections et utiliser réglementairement les travaux en régie par des interventions en temps voulu sur les nids-de-poule, les nombreuses réfections des trottoirs décalées, les relèvements de regards, les avaloirs, les cunettes et tous ces autres menus travaux qui dérangent journellement les passants.Quelques rares associations ont pu étaler brièvement leurs actions encourageantes dont la concrétisation sur le terrain a fait taire indirectement toutes les autres parasitaires, ce qui a fait réagir le représentant local d'une ligue des droits de l'homme qui dénoncera « leur simple figuration sur papier avec un président au travail fractionnel, car sans accompagnement, et un simple cachet utilisé à droite et à gauche sans servir les objectifs et sans compte rendu à l'égard des fondateurs »…Devant les multiples préoccupations demeurées sans réponse, le wali a proposé à chaque comité d'établir une fiche technique exhaustive, répertoriant tous les besoins, afin de permettre à l'administration communale restructurée d'élaborer un montage financier ciblant par priorité les opérations à réaliser pour concrétiser la mise à niveau des quartiers défavorisés.Le président de l'académie de la société civile, après de larges consultations, vient communiquer un véritable mémorandum, mûrement réfléchi, faisant ressortir des propositions embrassant les différents secteurs en mesure de booster le développement local tout en conservant, dira-t-il, les repères de la vieille ville comme la cité militaire la Redoute dont le vieux bâti pourrait rajeunir par une simple réhabilitation peu coûteuse, comme déjà réussi ailleurs, et surtout le maintien de l'ancien hôpital par une rénovation pour ne pas effacer son histoire parsemée d'inoubliables souvenirs d'hospitalisations, de naissances, de guérisons, de décès naturels et non pas une mort programmée par une démolition que l'histoire de la ville répercutera de génération en génération comme ce fut le cas de l'ancienne église dont le sort n'était motivé que par la mainmise sur sa belle pierre taillée, convoitée par les opportunistes de la conjoncture, quitte à défier politiquement une opinion locale désemparée, encore traumatisée d'avoir été délestée de son patrimoine, quelle que soit sa nature originelle. Au sujet des subventions quémandées trop souvent sans justification de feuille de route, le wali rappellera que « tout ne sera plus comme avant » et que leurs attributions demeurent attachées à un contrat-programme que l'administration concernée est tenue de contrôler à travers les bilans, moral et financier, pour mesurer à bon escient l'opportunité des dépenses de nos deniers publics. Concernant le club budgétivore du M.C.S sans conséquence positive sur ses résultats sportifs, le wali demande la présence symbolique de l'A.P.C et de l'A.P.W au sein du conseil d'administration pour la représentativité et la transparence.En fin de séance, tout en regrettant les départs de certains présidents, Monsieur Djelloul Boukarabila donne rendez-vous au mouvement associatif à la clôture de sa dernière tournée réservée à Saïda, ce chef-lieu qui, à demi-mandat, continue de se débattre dans des conflits internes malgré sa position spécifique de seule commune de la daïra et dont le déblocage espéré pourrait réserver bien des surprises.




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