Algérie


SAIDA
Dans son programme accéléré de visites aux différentes communes de sa wilaya, le chef de l'Exécutif a réservé sa troisième tournée à la région agropastorale de la daïra de Hassasna. Les citoyens de la commune d'Aïn Skhouna ont su attirer l'attention des visiteurs sur certains problèmes qui perdurent dans une localité thermale dont l'essor économique demeure sous-tendu par l'éventuel déploiement d'infrastructures touristiques adaptées, la relance de l'aquaculture, l'agriculture dans ses différents segments... Cependant, dans l'objectif d'une utilisation rationnelle et surtout économique, certains observateurs avisés préconisent une véritable révolution agraire, car durable, et qui consiste en la conversion intelligente de ces zones steppiques en parcours de pâturages à base de luzerne dont certaines qualités de semences autorisent près de sept fauchages par année et que permettent les potentialités hydriques renouvelables du Chott Chergui... Comparée à d'autres communes rurales, Aïn Skhouna s'offre la part du lion en matière d'habitat dont l'offre semble dépasser la demande, engendrant ainsi l'intrusion de bénéficiaires de wilayas limitrophes comme dénoncé par bon nombre d'intervenants, ce qui interpelle l'administration.Les 500 logements ruraux, groupés arbitrairement au chef-lieu, ont bénéficié de la voirie et de l'aménagement. Cependant, l'achèvement des logements semble souffrir d'une sous-évaluation préliminaire du projet initial, faisant déjà plier l'entreprise qui cherche encore une issue de secours. Les auto-constructeurs des 120 lots stagnent encore malgré le versement de leur première tranche.Par ailleurs, l'autre quota de 274 lots à bâtir attend devant la bureaucratie. A ce sujet, le wali a instruit l'agence foncière de débloquer au plus tôt cette situation inadmissible. Comme il a exigé également du responsable de l'O.P.G.I de notifier les pré-affectations aux futurs bénéficiaires.Par ailleurs, le chef de l'Exécutif a sommé l'entreprise de réalisation de la station d'épuration de la livrer dans les 3 mois à venir. Ce marché de près de 14,6 milliards de centimes, qui hiberne depuis 2012, demeure tributaire de l'arrivage des équipements portugais.Pour sa part, le secteur de l'éducation bénéficie d'un lycée prévu pour 14 mois depuis septembre 2012 qui n'est réalisé qu'à hauteur de 45 % à cause des arrêts que multiplient les avenants, grossissant de fait le marché initial.Au niveau du périmètre d'irrigation de près de 2000 ha à Dhayet Zraguet en gestation depuis plus de 35 ans, le wali est sorti de ses gonds. Des sanctions vont certainement pleuvoir à l'encontre des opérateurs qui n'ont pas encore achevé dans les délais le réseau d'irrigation par aspersion et surtout le désenvasement des canaux de drainage accentué par l'absence totale de plantations d'arbres pouvant contenir les coulées de terres. Cette vieille réalisation, handicapée depuis plus de trois décennies et demi, avait mal démarré dans les années 80.La rencontre avec la société civile a permis au wali de saisir l'absence de communications des élus avec leurs électeurs, et le poids de la bureaucratie.




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