Algérie

SAIDA
En coordination avec les facultés de gestion, de l'économie et du commerce de l'université «Docteur Tahar Moulay» que la Chambre de commerce et d'industrie a organisé, ce jeudi 28 mai, sa première journée d'information et de sensibilisation sur la mise à niveau des entreprises. D'emblée, le président Mostefaï Hachemi ouvre la séance en mettant en relief ces réajustements structurels de l'économie auxquels doivent s'atteler les entreprises soucieuses de leurs développements durables et que favorise ce nouveau plan national, seul paramètre d'équilibre économique dans le giron concurrentiel de la mondialisation. Lui succédant, le professeur Attallah Lahcen esquisse une approche de l'évaluation des PMI/PME à travers une vingtaine de pays dont l'exemple édifiant du Vietnam qui est arrivé à se relever miraculeusement et rehausser durablement son économie, malgré le passage de deux guerres destructrices anéantissant jusqu'aux infrastructures de base.Dans une autre enquête circonscrite à trois wilayas seulement, et touchant une cinquante d'entreprises, l'interlocuteur énumère minutieusement les difficultés diverses qui freinent au décollage économique salvateur et dont les diagnostics pertinents doivent attirer l'attention des décideurs pour trouver toute solution pragmatique capable d'encourager l'entrepreneur inexpérimenté et insuffler un élan novateur à son activité qui doit se développer et surtout perdurer ,insistera-t-il. Hormis la fonction publique qui demeure le premier pourvoyeur d'emplois, la stratégie nationale consiste à combler ce déficit par la multiplication de PMI/PME, créatrices d'emplois et de richesses… Ne pouvant offrir que timidement une centaine de milliers d'emplois annuellement, nos entreprises souffrent d'une mortalité effarante de 35%, ce taux engendré par le manque d'accompagnement préliminaire, la lourdeur bureaucratique, l'analphabétisme de l'entreprenariat, l'absence criarde d'études de prospections et d'orientations vers les créneaux prometteurs, la stagnation des mentalités face aux compétences managériales et surtout, dira le communicant, l'intelligence économique qui fait grandement défaut, sans compter demain la veille stratégique qui consiste à se prémunir loyalement contre l'adversité qui s'annonce à l'orée du libre-échange auquel est loin d'avoir été préparée notre entreprise cahotante…A son tour de ce sujet brûlant où notre économie accuse un retard considérable, Mme Khatir, directrice de la délégation régionale de l'Agence nationale de développement des PME, a dressé un tableau exhaustif sur les divers avantages de l'adhésion volontaire à l'ANDPME qui balise les voies du développement à toute entreprise soucieuse d'élargir ses horizons, au profit de son extension, tout en réunissant les conditions de son environnement interne et externe par l'amélioration circonstancielle de l'outil de production, sa maintenance, la formation continue de ses personnels spécifiquement aux nouveautés techniques et technologiques, asseoir un fonctionnement qui puise son essence de l'intelligence économique, seul garant de l'évaluation standardisée.La mise à niveau de l'entreprise adhérente au Plan national, dira la directrice régionale, consiste d'abord et en premier lieu à dresser un diagnostic exhaustif et établir un corollaire dans un plan de redressement fiable qui sera concrétisé par un soutien de l'ANDPME dans sa vocation de venir en aide aux entreprises concernées activant dans sept secteurs dont l'industrie, le BTPH, la pêche, l'agroalimentaire, le tourisme et l'hôtellerie, les services des transports, les services postaux et TIC. Consistant en la mise en place d'un système complet permettant la pérennité et la croissance de l'entreprise, sa mise à niveau vise la compétitivité d'autant plus qu'elle doit se traduire sur le terrain par un processus d'apprentissage en vue d'acquérir des réflexes, des comportements et des méthodes de management dynamiques et innovants. Par ailleurs, les assises d'une économie indépendante de la rente se fixent comme objectifs d'atteindre les 2 millions 400 mille entreprises nouvelles au lieu de seulement 700 mille actuellement.Malgré la faible assistance des entrepreneurs et également des étudiants concernés, M. Othmani Abdelkrim, président de la Chambre, a longuement animé les débats autour des difficultés et des incompréhensions dont l'inégalité dans les taxes en prenant comme seul exemple flagrant de découragement des producteurs, comparés aux importateurs, sans compter les aléas du parcours de l'entrepreneur qui n'arrive pas à retrouver sa voie en l'absence de la voix de coordination entre les différentes secteurs où même l'ANDPME subit le ballotage instable d'un ministère à un autre.En conclusion, il dira que ce plan national de mise à niveau qui est financé à concurrence de 20 milliards d'euros par l'Union européenne mérite à lui seul une véritable coordination nationale regroupant tous les secteurs concernés afin d'utiliser judicieusement cette manne financière qui demeure bousculée par le facteur temps et qui doit répondre au rendez-vous des échanges économiques auxquels notre pays doit remporter ce marathon dans l'engagement sincère d'une sortie de crise. Dans les coulisses, les assistants déploraient la défection de leurs coreligionnaires à de telles rencontres comme ils soulignent également le manque d'intérêt de certains directeurs concernés, ces commis de l'Etat dont la principale mission ne consiste qu'à développer leurs secteurs respectifs et d'y adjoindre leur pierre à l'édifice du redressement…


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