Saïd Sadi : «Le pouvoir a fui ses responsabilités»

Après une minute de silence à  la mémoire des victimes de cette catastrophe, il a pris la parole pour dénoncer la situation dans laquelle se trouvent les sinistrés depuis le violent tremblement de terre. «Les dirigeants du RCD sont habitués, à  chaque fois qu'une ville du pays est en danger, à  se rendre sur le terrain afin de rencontrer les citoyens et de s'enquérir de leurs problèmes. Le jour du séisme d'octobre 1980, j'étais d'ailleurs à  Chlef avec une équipe médicale venue de Tizi Ouzou pour apporter une aide d'urgence à  nos frères sinistrés. Mais 31 ans après, je peux vous dire que rien n'a changé pour ces habitants, puisque les taudis construits à  l'époque sont toujours là», a-t-il déploré, avant de s'interroger sur les raisons de ces défaillances. «C'est parce que, a-t-il dit, l'Etat ne soucie guère de la détresse de ses citoyens et s'obstine à  vouloir tourner le dos à  leurs souffrances quotidiennes.» Et de poursuivre : «Le pouvoir algérien ne s'occupe pas des problèmes de la population, malgré les moyens dont dispose le pays. Au contraire, au lieu de remédier aux problèmes quotidiens, l'Etat ne joue pas véritablement son rôle depuis 1962 à  ce jour.» Et de révéler que «39 milliards de dollars ont été distribués à  tort et travers depuis janvier à  juin derniers». «Nous devons dire la vérité quoi qu'il en coûte, le pays va mal et risque l'explosion, voire la dislocation avec ce qui se passe à  nos frontières avec la Libye. La clientèle du système a ruiné l'Algérie, moi, je n'ai pas de problème avec Bouteflika ni avec Toufik ou Ouyahia, mon problème c'est avec ce régime bâti sur la fraude électorale, la corruption et la mainmise sur l'appareil judicaire», a-t-il fait remarquer.