SAID SADI HIER À CHLEF 'Le régime est condamné à disparaître'

À l'occasion de la célébration du 31e anniversaire du séisme du 10 octobre 1980 qui a ravagé la région d'El-Asnam, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Saïd Sadi, a présidé, lundi, une rencontre avec la société civile au CCI de Chlef où il a passé en revue la situation politique, économique et sociale que traverse actuellement le pays. Il a d'abord expliqué ' événement oblige ' que le retard, enregistré en matière de remplacement du préfabriqué à Chlef par de nouvelles constructions en dur, est dû à un échec total des pouvoirs publics en charge de ce dossier, 'qui n'ont pas pu maîtriser la situation'. 'Pourtant, la durée de vie de ce type de construction ne devrait, en aucun cas, dépasser les dix ans. C'est pourquoi ce préfabriqué, que j'ai eu l'occasion de voir à Chlef, est devenu aujourd'hui un simple gourbi, précaire et inhabitable. Rien n'a été fait par les pouvoirs publics afin de l'éradiquer en temps opportun, et d'améliorer ainsi les conditions de vie du citoyen notamment en matière d'habitat, car tout simplement, cela ne les concerne pas', dénonce le président du RCD, qui poursuit son intervention par une analyse profonde de la conjoncture politique actuelle du pays. Et, estime-t-il, rien ne va plus à tous les niveaux. 'Nous vivons actuellement une rentrée sociale houleuse où des grèves et des mouvements de protestation touchent presque l'ensemble des secteurs. La loi de finances 2012, à titre d'exemple, est une véritable déclaration de guerre contre le peuple algérien. Comment se fait-il que 39 milliards de dollars aient été dépensés seulement entre janvier et juin de l'année en cours ' Où est passé tout cet argent ' Alors que durant la période du président Liamine Zeroual, uniquement 9 milliards de dollars étaient consommés pendant la même
durée ! Nous sommes face à un régime qui fait régner corruption, injustice, favoritisme, clientélisme, hogra et fraudes électorales. C'est la raison pour laquelle, pacifiquement ou par la révolte des jeunes, ce régime doit disparaître pour que le peuple puisse se retrouver, et vivre dignement dans son pays', lance-t-il encore. Et de s'interroger sur les prochaines échéances électorales 'qui seront certainement entachées de fraudes et d'irrégularités, comme par le passé, pour que ces dirigeants restent toujours au pouvoir'. La fuite des cerveaux algériens vers l'étranger, le dossier des Touaregs, la gestion catastrophique des APC et les affaires de corruption, dont celle de Sonatrach, ont été également évoqués et largement développés par Saïd Sadi lors de cette rencontre.
AHMED CHENAOUI
amazigh Iallalen 12-10-2011 15:28