Interrogé sur ses projets d'écriture à l'avenir, l'auteur de Chérif Kheddam, Abrid Iggunin, le chemin du devoir a expliqué, à l'occasion de la vente-dédicace de son livre, tenue lundi à la librairie Cheikh de Tizi Ouzou, qu'il est déjà sur plusieurs chantiers."Je suis sur un projet d'une série d'une dizaine de nouvelles qui sont importantes, notamment dans les années 40 où le destin du peuple algérien a basculé et aussi un opuscule sur l'évolution dans les villages kabyles car il y a beaucoup de choses à dire sur la dégradation de notre environnement et les adaptations que méritent les structures dont nous avons hérités, donc c'est assez précieux pour moi de le faire et trois tomes de mes mémoires parce que vous ne pouvez pas dire ce que vous avez vécu, vu et entendu, et constaté à chacun que vous rencontrer. Le mieux c'est donc de répondre par écrit car les écrits restent et ça apporte des éclairages sur ce qui n'est pas connu, sur ce qui est déformé et vous n'avez pas à courir après les diffamations", nous a-t-il révélé. Concernant d'autres personnages ou personnalités méritant des biographies, Saïd Sadi répond que "la tentation est effectivement forte" parce que, a-t-il estimé, "comme dans toute collectivité qui évolue dans un régime politique très peu porté sur la vérité historique, les meilleurs esprits, car ils sont généralement critiques, sont combattus, censurés ou carrément soumis au silence"."Donc il y a énormément de gens que j'ai rencontrés ou dont j'ai entendu parler qui méritent absolument d'être mis à la portée de notre jeunesse pour qu'on puisse valoriser et construire la mémoire collective, et c'est le cas par exemple, suggère-t-il, de la vie de Laïmèche Ali dont je n'ai jamais vu un homme aussi exceptionnel parce qu'en l'espace de 5 ou 6 ans de militantisme a tout fait et tout dit sur le plan action et réflexion dans une grande hostilité", a expliqué le Dr Sadi non sans déplorer de pouvoir le faire tout seul. "Je n'ai pas toujours les compétences nécessaires pour le faire et je ne peux pas me substituer à l'écriture de la mémoire collective. Ce que je regrette, mais je ne désespère pas de le voir se faire, c'est que les universités de Kabylie n'envoient pas leurs étudiants faire des mémoires sur ces immenses personnages comme Laïmèche Ali, Oussedik, Benaï Ouali et beaucoup d'autres", a-t-il déploré tout en réaffirmant son espoir que des ouvrages du genre de son livre sur Kheddam vont servir d'exemple et d'amorce, et constitueront des points d'intérêt qui feront pédagogie auprès des universités.Samir LESLOUS
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Posté Le : 05/07/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samir Leslous
Source : www.liberte-algerie.com