SAÏD SADI A CONSTANTINE La corruption est générée par la fraude

Lors de son meeting, animé lundi dernier à la maison de la cultureMohamed Laïd El-Khalifa de Constantine, le président du Rassemblement pour laculture et la démocratie (RCD), Saïd Sadi, s'est appesanti d'entrée de jeu surla corruption qui, dit-il, « est générée par la fraude ».En effet, devant un auditoire clairsemé, Saïd Sadi dira que « l'Algérieest discréditée à l'étranger à cause de la corruption ». Expliquant cet état defait par l'instabilité criarde qui caractérise les banques ». Et de s'interroger:« Y a-t-il un dossier qui ne soit pas directement lié à la corruption ? ». Lepatron du RCD estime que « pour parvenir à juguler ce phénomène contre lequella lutte doit être normalement une priorité nationale, il nous faut l'adoptionde certains mécanismes qui permettent de soustraire les personnels, cadresdirigeants et autres à l'influence coupable des corrupteurs en tous genres ».  S'exprimant sur le cadre desélections législatives, Saïd Sadi estimera que « la situation sécuritaire estréellement inquiétante, le scrutin est à la merci de l'administration, alorsque la fraude est un fait avéré ». Il soutiendra que l'Algérie vit une nouvellephase historique, accompagnée de nouvelles initiatives politiques. Ceci pouraffirmer que l'opposition est capable de jouer son rôle au sein du parlement.Toutefois, déplorera le conférencier, « l'APN a perdu sa crédibilité ». « Pourrenouer avec la mission du parlement, comme ce fut le cas en 1997, il faut unereprésentation authentique et des députés propres », soutiendra-t-il. Etd'ajouter en ce sens qu'un mur appelé « intégrité » sépare le RCD des autrespartis. Il faut en finir avec un parlement qui ne serait qu'une simple chambred'enregistrement, dira Saïd Sadi, dénonçant au passage le vote mécanique, àmain levée, des députés.La volonté politique est aussi nécessaire sur le plan sécuritaire,souligne-t-il, affirmant que le terrorisme a perdu aujourd'hui son audienceauprès des populations et qu'il est important de se donner les moyens decombattre cette internationale terroriste en s'inscrivant dans une stratégie decoopération régionale et mondiale.Les partis de la coalition, pour leur part, n'ont pas trouvé grâce auyeux du Dr Sadi au motif qu'ils sont au pouvoir sans compétition démocratique.Au final, il a surpris plus d'un en affirmant qu'il était prêt à retrouver sonjob de psychiatre quand l'Algérie retrouvera la paix et la stabilité.