Algérie

Saïd Sadi à Alger : « Nous sommes une alternative de gestion »



Pour clôturer sa campagne pour les élections locales de jeudi, le RCD a choisi la commune d?El Biar, à Alger. Le président du parti, Saïd Sadi, et les cadres du RCD ont, en effet, réuni leurs militants et sympathisants de la capitale au niveau de la salle omnisport de cette localité dans une dernière tentative visant à convaincre les électeurs à opter pour les listes du parti. « Nous sommes une alternative de gestion. Nous avons surtout vocation à diriger », lance Sadi devant une assistance nombreuse. Aidé par la réaction favorable de la salle, Sadi appelle les électeurs à ne pas baisser les bras et à aller voter massivement pour faire barrage « à cette secte au pouvoir dont l?unique et seul souci est de se maintenir au plus haut sommet de l?Etat ». « Comme vous, nous entendons ici et là des voix s?élever pour appeler à l?abstention. Il y a deux catégories de gens dans ce groupe. Certains, de bonne foi, désabusés ou écrasés par la misère, disent que cela ne sert à rien. D?autres, plus pernicieux, avancent qu?il faut que l?opposition démocratique, notamment le RCD, s?efface dans les institutions, qu?elle lutte contre les abus en continuant à exécuter la mission de galérien à laquelle ils nous ont affectés, en attendant que des responsables, mis au repos, sortent de leur retraite pour exercer le pouvoir quand cela sera possible », estime-t-il. Relevant « les réalisations » des élus RCD dans les communes où il a siégé auparavant, l?orateur explique qu?« il est encore possible de lutter contre les abus, la corruption et la mauvaise gestion qui se sont installés dans les institutions de la base au sommet de l?Etat ». Ce faisant, Sadi a dressé un tableau plus sombre de la situation sociale, économique et politique du pays. Le choix porté par l?organisation terroriste Al Qaïda sur l?Algérie trouve son explication, selon lui, dans l?inexistence de l?Etat. « Il n?y a plus d?Etat, plus de gouvernement et plus de responsables. C?est un grave danger qui nous menace », déclare-t-il avec véhémence. Le seul responsable de cette situation, critique-t-il, est l?équipe dirigeante qu?il qualifie « du groupe de Tikrit (village où est né Saddam Hussein ndlr) ». « Ce groupe fera de l?Algérie ce qu?a fait Saddam Hussein de l?Irak. Le souci du pouvoir n?est pas la nation, mais la secte », dénonce-t-il en s?indignant contre « le régionalisme et le tribalisme que ce même groupe a institutionnalisés ». Le régionalisme, ajoute-t-il, est devenu « une politique officielle ciblant toute personne ou structure qui ne se soumet pas à l?hégémonie de la secte ». « Nous n?allons pas nous soumettre », clame-t-il en se levant contre le phénomène de la corruption qui hypothèque l?avenir des Algériens.


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