Algérie

Saïd Debladji, plasticien : «L'art est une affaire d'élite»



Saïd Debladji, plasticien : «L'art est une affaire d'élite»
Saïd Debladji aime à  se définir comme un plasticien. Une carte de visite laconique mais qui se conjugue volontiers à  plusieurs temps artistiques qui surfent allègrement sur divers supports pour mieux communiquer et faire passer son message à  travers l'œuvre exposée. L'artiste qui va accrocher quelque soixante-dix toiles, à  partir du 17 février, à  la galerie Lotus-Pigier, est venu tout naturellement au monde de l'art comme il le dit mais aussi «par instinct» et son inspiration, comme ses pairs, est puisée du vécu quotidien, de sa culture intrinsèque et de ses lectures. Un éventail de sources qui façonnent son talent aidé, il est vrai, par d'intenses recherches dans l'univers des plasticiens. Une quête étalée sur divers supports, mixte, papier, bois, toile pour «véhiculer des messages codés à  l'adresse de ceux qui possèdent la clé», explique-t-il, tout en affirmant que l'art est presque réservé à  une élite car « il faut au préalable avoir une culture artistique pour apprécier l'art». Après une période de recherche de soi-même, d'expérimentation de plusieurs styles, Saïd Debladji, enseignant à  l'école des Beaux-Arts de Mostaganem, découvre enfin sa voie et s'y engouffre pour s'affirmer comme l'un des artistes les plus prometteurs de sa génération. Il s'inscrit résolument dans l'école contemporaine qui traite l'époque actuelle sous différentes déclinaisons figuratives, abstraite ou calligraphique. Allant à  l'encontre des idées reçues et encouragées par les artistes eux-mêmes, Saïd Debladji fait exploser un des plus fameux puisqu'il déclare que l'art le fait vivre et bien. «Moi, je marche bien, je vis de mon art», dira-t-il en affirmant qu'il est même contre-productif de revendiquer le contraire du moment que «l'art est spéculation». Les toiles de Debladji, avec leur côté esthétique et couleurs vives, sont, pour le moins que l'on puisse dire, féminines ou plus simplement destinées à  la gente féminine qui représente un vivier non négligeable de ses admirateurs. Il lance, en dernier lieu, un appel à  l'Etat pour aider les artistes et à  s'impliquer davantage en balisant le marché de l'art en Algérie alors que «les institutions publiques  doivent  acquérir des œuvres».


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