Algérie

Sahel: Alger abritera un centre du renseignement



Les chefs des services du renseignement des armées d'Algérie, de Mauritanie, du Niger et du Mali s'étaient réunis hier à Alger autour d'un seul ordre du jour : la mise en place d'un centre conjoint de renseignements sur les activités terroristes au Sahel.

 La réunion, organisée sur les hauteurs d'Alger, s'est déroulée, comme le veut la tradition dans pareilles circonstances, dans une discrétion totale. L'enjeu étant de fédérer les efforts des quatre pays pour mettre en place un centre régional de renseignements pour lutter contre les groupes d'Al Qaïda au Maghreb Islamique qui écument cette vaste région à cheval entre plusieurs pays de la zone sahélo-saharienne. Selon des sources proches de la réunion, il s'agissait de mettre en place un centre commun de renseignement afin de lutter contre l'augmentation des actes terroristes dans la région du Sahara-Sahel. Il s'agit en fait d'une réponse concrète à la multiplication au cours de ces trois derniers mois des kidnappings d'étrangers, d'assassinats d'otages et d'attaques de casernes en Mauritanie.

 «La rencontre a commencé. L'ambiance est bonne, nous allons terminer cette importante réunion aujourd'hui (...). Il est nécessaire de coordonner nos actions», a commenté pour l'AFP un membre d'une délégation participant à la rencontre, interrogé par téléphone depuis Bamako. Des délégués, notamment ceux du Mali, auraient souhaité, selon des sources ayant requis l'anonymat, la présence à cette réunion de la Libye, du Tchad et du Maroc. «Il est évident que, compte tenu de l'immensité du Sahel, d'autres pays comme le Tchad, la Libye et le Maroc doivent intégrer le club. Nous allons faire la proposition», a précisé un des membres d'une délégation participant à cette réunion, cité par l'AFP. Mais, pour «l'Algérie (…), les problèmes de la zone doivent concerner essentiellement les pays de la zone», a encore affirmé cette source, en soulignant que «tout le monde n'est pas d'accord». Pour autant, «il y a accord sur l'essentiel et pour que le centre conjoint de renseignement soit basé à Alger», a encore précisé la même source. En fait, plusieurs pays font actuellement le forcing pour que le Maroc, notamment, intègre le groupe des pays sahéliens, et soit associé à la lutte contre le terrorisme dans cette région. Une position qui n'est pas partagée par Alger qui se concentre actuellement sur une problématique bien simple : annihiler l'influence et les prédations d'Aqmi dans la sous-zone sahélienne et éviter les ingérences étrangères à la région, souvent contreproductives et politiquement inappropriées. Pour le reste, Algériens, Maliens, Mauritaniens et Nigériens sont d'accord pour mettre en place des stratégies communes de lutte contre les groupes d'Aqmi au Sahel.

Dimanche denier, la capitale du Hoggar, Tamanrasset, avait abrité une réunion des chefs d'Etat-major de ces quatre pays autour des accords conclus dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le banditisme et le trafic de drogue dans la région.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)