Algérie


Sahel
La nécessité d'une approche intégrée entre les pays de la région du Sahel face aux menaces de terrorisme, du crime organisé et du trafic de drogue a été mise en avant, lundi à Alger, par des experts en sciences économiques et relations internationales.Lors d'une rencontre organisée par l'Ecole supérieure des sciences politiques sur l'"Ingénierie de la sécurité régionale : cas du Mali", l'enseignant Abou El Kacem Dellal a estimé que "le règlement des crises sécuritaires dans les pays du Sahel doit reposer sur la coopération sécuritaire aux niveaux bilatéral, régional et international".L'enseignante universitaire Immili Ghbalou a affirmé à son tour que le problème de coexistence dans le contexte des disparités qui marquent la région, notamment au niveau linguistique "constitue la véritable entrave à la coopération et à la complémentarité entre les pays de la région".Pour sa part, le directeur de l'Ecole, M'hand Berkouk a estimé que la région du Sahel "est l'un des grands foyers de tension" dans le monde, non seulement en raison du terrorisme, mais aussi pour la propagation du crime organisé et du trafic de drogue et de stupéfiants."Les pays vulnérables tels le Mali et la Libye et d'autres pays africains qui sont incapables de garantir leur sécurité intérieure rendent la situation plus complexe dans la région", a-t-il ajouté.Concernant l'Algérie, M. Berkouk a affirmé que "l'Algérie est considérée comme étant un pays stable et sécurisé à même d'assurer la sécurité de ses frontières et de prendre ses décisions en toute souveraineté, qu'il s'agisse de la politique intérieure, extérieure ou sécuritaire".Pour les défis sécuritaires qui se posent à l'Algérie, M. Berkouk a souligné l'impératif de "sécuriser les frontières, notamment à la lumière de l'exacerbation de la situation en Libye et du risque du retour des terroristes tunisiens de Syrie".L'intervention étrangère "ne saurait être constructive", a-t-il ajouté, précisant que les opérations françaises au Mali ont engendré une nouvelle réalité définie par le ministre français des Affaires étrangères comme étant "une présence militaire sur le long terme pour servir les intérêts de la France".De son côté, l'enseignant Ismail Debch a tenu à rappeler que le Sahel était devenu un marché libre des armes, notamment au Niger et dans le nord du Mali mettant en garde contre les menaces découlant du trafic d'armes.




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