Sahel

Les participants à un séminaire sur "l'ingénierie de la sécurité régionale dans la région du Sahel" ont soutenu, mardi à Alger, que le rétablissement de la sécurité dans la région du Sahel passait par l'édification de l'Etat et la consolidation de ses institutions.Lors de la rencontre organisée par l'Ecole supérieure des sciences politiques, M. Mohamed Safou, enseignant à l'université d'Oran, a estimé que "la situation d'instabilité et d'insécurité" que connaît la région du Sahel "est due à des incohérences dans l'édification des institutions de l'Etat, à l'instar de ce qui se passe en Libye et au Mali".M. Safou a mis l'accent sur "la nécessité de réviser l'ingénierie de la sécurité de l'Etat, laquelle doit être basée sur la mise en place d'une armée forte et pérenne et d'une administration décentralisée".De son côté, le chercheur Ahmed Oubsir de l'université de Mostaganem a considéré que "l'absence de la souveraineté de l'Etat" dans plusieurs pays de la région était à l'origine de la multiplication des menaces qui guettent ces Etats notamment le terrorisme, le crime organisé et les migrations clandestines.Le traitement de ces menaces exige des politiques communes tenant compte des spécificités de chaque Etat, a-t-il soutenu.Dans ce contexte, l'enseignant Lakhdari Mansour de l'Ecole supérieure des sciences politiques a affirmé que le terrorisme constituait la principale menace dans la région.Il a dénoncé, à ce titre, l'attitude de certains pays étrangers qui traitent ce problème en usant de la politique des deux poids, deux mesures, citant le cas de "la France qui prétend lutter contre ce phénomène, d'une part, et paie une rançon pour libérer ses otages, d'une autre part".S'agissant du rôle de l'Algérie dans la lutte antiterroriste, il a affirmé que l'Algérie "compte parmi les pays les plus stables" de la région.