Saharidj (Bouira) : Les jeunes honorent la mémoire des martyrs

Un collectif de jeunes du village Ath Oualbane relevant de la commune de Saharidj, au nord-est de la wilaya de Bouira, a célébré, hier, le 67e anniversaire du déclenchement de la Glorieuse Révolution du 1er novembre 1954. Une cérémonie de recueillement à la mémoire des martyrs a été organisée au niveau du monument érigé au centre de la localité.«Notre principal objectif est de faire connaître, aux jeunes générations, l'histoire et les sacrifices de leurs parents et grands-parents durant la Guerre de libération. Beaucoup de sang a été versé par nos aïeuls pour l'indépendance de notre pays. Il est de notre devoir d'honorer leur mémoire et de continuer sur le chemin qu'ils avaient tracé», dira Mehdi, un des organisateurs. Au niveau du monument, des moudjahidine et autres personnes ayant survécu aux affres du colonialisme ont apporté leurs témoignages devant l'assistance. Les organisateurs ont programmé aussi la projection d'un film historique et un défilé à minuit. Par ailleurs, les habitants de la localité de Raffour se préparent pour commémorer, le 4 novembre prochain, le 64e anniversaire de la destruction du village Taddart Lejdid et la déportation de sa population par l'armée coloniale française.
Au programme de la festivité, le rituel dépôt d'une gerbe de fleurs au niveau du cimetière où reposent 114 martyrs de ce qui reste du village Taddart, perché à plus de 1000 mètres sur les hauteurs du Djurdjura. Au menu, aussi, de la poésie révolutionnaire et une exposition d'objets artisanaux réalisés par des femmes au foyer, ainsi que des ?uvres artistiques. «Nous avons lancé, il y a près d'une année, un volontariat pour la restauration du village de nos ancêtres. Beaucoup de choses ont été réalisées jusqu'ici. Nous lançons un appel aux pouvoirs publics afin de redonner vie à ces lieux historiques qui regorgent de potentialités dans divers domaines dont l'agriculture de montagne, le tourisme, etc. », dira Hamza, un activiste du mouvement associatif à Raffour. L'activité sera clôturée par un festin collectif appelé communément Waâda où l'on partage les plats de couscous.
Advertisements