Algérie

Sahara Occidental Pas de négociations en dehors du cadre de l'ONU



Le FrontPolisario persiste et signe. Aucune forme de négociation ne se fera en dehorsdu cadre onusien. La déclaration a été faite hier par Mahfoud Ali Beiba, chefde la délégation sahraouie aux négociations de Manhasset, lors d'une conférencede presse organisée hier à la Cité des sciences d'Alger-Centre. En effet, le chef des négociateurs sahraouisa réitéré la volonté de son gouvernement à trouver une solution pacifique auconflit du Sahara Occidental, tout en portant à la connaissance de l'opinionpublique «que les négociations avec le Maroc seraient suspendues par le FrontPolisario si elles sortaient du cadre onusien». «Nous sommes persuadés, depuis 1978, annéedes premiers contacts entre le Front Polisario et le gouvernement marocain, quela négociation est la forme la plus appropriée pour résoudre le conflit duSahara Occidental. Ce règlement doit se faire sur la base de la légalitéinternationale. Le Front Polisario mettra fin aux pourparlers s'ils sortent ducadre de l'ONU», a souligné avec force Mahfoud Ali Beiba, président del'Assemblée sahraouie et chef de délégation aux négociations de Manhasset. Lemessage transmis par ce haut responsable sahraoui est clair: le projet marocainrelatif à «l'autonomie au Sahara Occidental» est nul et non avenu, un projetconsidéré par le Front Polisario comme contraire à la légalité internationale. A ce propos, le conférencier a mis en exergueles nombreuses «contradictions et confusions» dans la démarche marocaine lorsdu dernier et premier round de négociations. «Le Maroc dit s'opposer à la tenued'un référendum, mais il annonce par la suite que le projet d'autonomie seraprésenté par voie référendaire. Les Marocains insistent sur le fait quel'ensemble de la population sahraouie est avec eux. Mais, encore une fois, ilss'opposent fermement à l'organisation d'un référendum d'autodétermination»,a-t-il indiqué.  Selon la même source, la contradiction sesitue au niveau des hauts responsables marocains. «Durant les années 90, nousavons eu à négocier avec le Maroc. A l'époque, le chef de la délégationmarocaine n'était autre que Mohammed VI et il nous a clairement affirmé que lasolution du conflit était entre les mains de son père (Hassan II). Or,aujourd'hui, la solution est entre ses mains. Hélas, il n'affiche aucunevolonté pour régler cette problématique». Le conférencier est ensuite revenusur les circonstances des dernières négociations. A ce sujet, il dira «que,durant deux jours, nous avons partagé le même toit, la même table et la mêmenourriture mais nous n'avions pas la même volonté de résoudre le conflit enquestion», tout en soulignant «l'attitude provocatrice des membres de ladélégation marocaine». «Je dois dire que nous avons eu un cas de conscience carnous avions face à nous le ministre de l'Intérieur ainsi que son ministredélégué et le chef des services secrets. Ce sont ces mêmes personnes qui sontresponsables des exactions que subissent au quotidien nos frères dans lesterritoires occupés et les universités marocaines», a-t-il indiqué avecamertume.


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