Le Premier ministre de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed El Ouali Akika affirmé mercredi à Boumerdès que le Front Polisario demeurait ouvert au dialogue et aux négociations avec les entreprises et opérateurs économiques désirant investir dans les richesses naturelles du Sahara occidental, et ce dans le cadre du respect de la loi et en tenant compte des intérêts du peuple sahraoui.
Dans son allocution de clôture de la 9e Université d'été des cadres du Front Polisario et de la RASD, le Premier ministre sahraoui a appelé à "l'arrêt immédiat du pillage des richesses du Sahara occidental et au respect de l'arrêt de la Cour de Justice de l'Union européenne (CJUE) ayant déclaré que le Sahara occidental et le Maroc sont deux pays distincts et séparés et que le Maroc n'a aucune souveraineté sur le Sahara occidental". En présence du secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbas, des vice-présidents du Conseil de la nation et de l'Assemblée populaire nationale (APN), de plusieurs ambassadeurs et de représentants de partis, d'instances et d'organisations, le PM sahraoui a indiqué que "le peuple sahraoui dispose de son droit à l'autodétermination et doit être consulté pour ce qui est du sort de ses richesses", ajoutant que "tout accord conclu entre le Royaume du Maroc et l'UE ne pourrait inclure le Sahara occidental". "Nous condamnons vigoureusement les tentatives de certaines parties européennes visant à contourner les décisions de la CJUE, en violation du Droit européen, du Droit international et du droit humanitaire international", a-t-il poursuivi, soulignant que le Front Polisario jouissait de son droit de recourir à tous les moyens juridiques disponibles pour défendre les droits de son peuple. Dans ce cadre, il a réaffirmé "la sincère" volonté des dirigeants sahraouis pour la coopération avec les efforts pacifiques du Secrétaire général de l'ONU et de son Envoyé personnel, Horst Kohler dans le cadre du parachèvement du processus de décolonisation", tout en mettant en garde contre l'intransigeance du Maroc qui menace la paix et la stabilité dans la région. "Il est grand temps que le Conseil de sécurité prenne des mesures fermes afin d'amener le Maroc à se conformer à la légalité internationale" (PM sahraoui). Il a également souligné l'engagement du Front Polisario au respect des termes du cessez-le-feu et sa disponibilité à coopérer avec le SG de l'ONU pour la résolution des incidences de l'ouverture par l'occupant marocain d'un passage et la construction d'une route traversant la région de Guergarate. Mohamed El Ouali Akik a salué, à cette occasion, l'Union africaine (UA) pour ses positions de principe et son attachement à son rôle en tant que partenaire de l'ONU dans le règlement de la cause sahraouie et la décision du 31e sommet de l'UA tenu à Nouakchott sur la création d'un mécanisme africain chargé du conflit au Sahara Occidental, réitérant son entière disponibilité à engager de négociations directes de bonnes foi et sans conditions préalables entre les deux Etats membres de l'UA. A cette occasion, le PM sahraoui a mis en garde contre les dangers qui guettent la région du fait des politiques expansionnistes du régime marocain qui, au delà des entraves posées devant la solution pacifique, persiste dans l'encouragement et la propagation du crime organisé tout en plongeant la région dans le fléau de la drogue. A ce titre, Mohamed El Ouali Akik a condamné fermement les pratiques coloniales et répressives adoptées par le Maroc à l'encontre des civils sahraouis sans défense, appelant l'ONU à assurer la protection nécessaire à la population sahraouie et à lever le blocus imposé aux territoires sahraouis occupés tout en permettant l'accès aux journalistes et aux observateurs internationaux indépendants. Il a appelé, dans ce cadre, à accélérer la libération des détenus du groupe Gdeim Izik, des étudiants et de tous les prisonniers politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines. Le Premier ministre sahraoui a estimé, par ailleurs, que l'organisation de cette Université en Algérie témoigne de la profondeur et la solidité des relations qui lient les deux peuples et les deux états traduisant le soutien et l'accompagnement de l'Algérie à une politique adoptée par le Front Polisario depuis les premières années ayant pour but de former ses cadres.
L'objectif est de garantir le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination
Le président du Parlement sahraoui, Khatri Addouh a affirmé, mercredi à Boumerdès, que l'objectif principal des négociations directes que l'ONU envisage de lancer fin 2018, était de trouver une solution garantissant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination à travers l'organisation d'un référendum qui aboutira à la décolonisation de la dernière colonie en Afrique.
L'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU au Sahara Occidental, Horst Köhler "n'a pas encore dévoilé l'agenda et les étapes à suivre durant les négociations directes auxquelles le Conseil de sécurité a appelé les deux parties du conflit (le Front Polisario et le Royaume du Maroc) à s'y engager de bonne foi et sans conditions préalables", a précisé M. Khatri, dans une déclaration à l'APS, en marge de la clôture de l'université d'été des cadres du Front Polisario et de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) abritée à l'université M'hamed Bouguera (Boumerdès). Il a rappelé, à ce titre, que les dirigeants sahraouis avaient salué l'organisation du prochain round des négociations, à l'arrêt depuis 2012, exprimant leur "disposition à coopérer avec M. Köhler afin d'accélérer la cadence du travail, souligné par la dernière résolution du Conseil de sécurité qui a réduit la mission de Minurso d'une année à six mois". Après avoir appelé le Maroc "à cesser son entêtement qui peut saper la dynamique conduite par M. Köhler", le responsable sahraoui a exhorté le Conseil de sécurité "à soutenir le processus conduit par l'émissaire onusien pour parvenir à une solution garantissant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination".
M. Addouh a mis en avant, par ailleurs, le rôle important qui incombe à l'Union Africaine (UA) dans les négociations directes prévues par l'ONU, et ce à travers la tenue de réunions directes, la réunion d'un climat favorable ou en exerçant une pression sur le Maroc pour cesser ses man?uvres de tergiversation, rappelant, dans ce sens, la dernière décision de l'UA relative à la création d'un mécanisme chargé de l'examen et du suivi du processus de règlement de la cause sahraouie.
Abordant la question du pillage des richesses du Sahara Occidental, le président du Parlement sahraoui a affirmé que "le Maroc s'est engagé dans une course contre le temps pour exploiter au maximum les richesses et produits du Sahara Occidental, et cherche à impliquer davantage de sociétés européennes et occidentales dans les opérations de pillage, et ce pour soutenir sa position en dépit du fait qu'elle soit contraire à toutes les décisions internationales, notamment celle de la Cour de Justice de l'Union européenne" qui a souligné à trois reprises que le Sahara Occidental et le Maroc sont "deux territoires séparés et distincts". "La partie sahraouie poursuivra, de son côté, la lutte pour mettre un terme à ces dépassements par le biais de tous les moyens diplomatiques et médiatiques, particulièrement le recours à la loi", d'autant, a-t-il dit, que "nous disposons aujourd'hui d'une base juridique solide sur laquelle nous nous appuyons." À noter que les travaux de la 9e édition de l'Université d'été des cadres et militants du Front Polisario et de la RASD ont été clôturés ce mercredi en présence du secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbas, des vice-présidents du Conseil de la nation et de l'Assemblée populaire nationale (APN), de plusieurs ambassadeurs et de représentants de partis, d'instances et d'organisations. Ont participé à cette 9èmpe édition organisée, sous le slogan "Le 45ème anniversaire de la création du Front Polisario et du déclenchement de la lutte armée: serment et continuité jusqu'à l'indépendance et la liberté", plus de 400 cadres ainsi qu'une délégation des droits de l'Homme venant des régions sahraouies occupées.
Le Maroc ne peut continuer à entraver le processus
Le Premier ministre de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Ouali Akik a affirmé, mercredi à Boumerdes, que le Maroc, qui "ne prend aucune initiative" pour un règlement pacifique du conflit du Sahara Occidental, "ne peut continuer à entraver le processus de négociations" auquel a appelé l'ONU en imposant encore des conditions et en poursuivant le pillages des richesses du Sahara Occidental.
"Le Maroc ne prend aucune initiative pour parvenir à une solution ou à un règlement pacifique de la décolonisation du Sahara Occidental et s'emploie au contraire à maintenir le statu quo en poursuivant le pillage des richesses du Sahara Occidental au détriment du peuple sahraoui qui souffre de la privation de son droit à jouir des richesses de son pays et à vivre dans la dignité et la liberté", a déclaré à la presse le premier ministre sahraoui en marge de la clôture des travaux de la 9è édition de l'Université d'été des cadres et militants du Front Polisario et de la RASD dans la wilaya de Boumerdes.
Il a précisé que le Maroc qui continue à entraver le processus de négociations "a commencé à imposer encore des conditions en avançant l'idée qu'il ne saurait y avoir de négociations sans parler d'autonomie". "Le Maroc ne peut continuer à fuir ses responsabilités et ses engagements vis-à-vis des résolutions onusiennes." Concernant les man?uvres de certaines parties européennes visant à contourner la loi pour exploiter les richesses naturelles du Sahara Occidental, le Premier ministre sahraoui a averti que toute partie essayant de se soustraire à la décision de la Cour de justice de l'UE (CJUE) aura à faire face aux lois européennes claires en ce sens, et qui ont réaffirmé pour la 3è fois que le Sahara Occidental et le Maroc sont "deux territoires séparés et distincts". M. El Ouali Akik a indiqué que toutes les tentatives marocaines pour l'exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara Occidental "sont vouées à l'échec puisque elles n'ont aucune légitimité d'autant plus que le représentant unique et légitime du peuple sahraoui, le Front Polisario, est seul habilité à traiter avec les compagnies et pays étrangers souhaitant investir ou exploiter les ressources sahraouies". A ce propos, il a appelé les entreprises étrangères, y compris occidentales à coopérer avec le représentant légitime du Sahara Occidental pour l'exploitation de ses ressources naturelles. Par ailleurs et évoquant les travaux de la 9e édition de l'université d'été, M. Akik a affirmé que la forte présence des différentes forces politiques (partis, organisations de la société civile et corps diplomatique accrédité à Alger) "a constitué une force et a permis de donner une plus grande dimension à cette rencontre et de réitérer la solidarité du peuple et de la direction algériens à la cause sahraouie". D'autre part, le Premier ministre sahraoui a dénoncé avec force "les pratiques coloniales répressives" de l'Etat occupant marocain contre les civils sahraouis sans défense, y compris les tentatives de liquidation physique. "La souffrance du peuple sahraoui persiste toujours à cause de la poursuite de l'occupation de ses terres avec tout ce que cela induit comme exode répression, persécution, confiscation des libertés et pillage des ressources naturelles outre l'entrave du processus d'un règlement juste à la cause". Les travaux de la 9e édition de l'Université d'été des cadres et militants du Front Polisario et de la RASD ont été clôturés ce mercredi en présence du secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbas, des vice-présidents du Conseil de la nation et de l'Assemblée populaire nationale (APN), de plusieurs ambassadeurs et de représentants de partis, d'instances et d'organisations. Ont participé à cette 9èmpe édition organisée, sous le slogan "Le 45ème anniversaire de la création du Front Polisario et du déclenchement de la lutte armée: serment et continuité jusqu'à l'indépendance et la liberté", plus de 400 cadres ainsi qu'une délégation des droits de l'homme venant des régions sahraouies occupées.
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Posté Le : 20/08/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Maghreb
Source : www.lemaghrebdz.com