Le Maroc a décidé jeudi de retirer sa confiance de l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross, lui reprochant de "s'écarter" des grandes lignes qui ont été tracées par les négociations dans le Conseil de sécurité, a indiqué jeudi le gouvernement marocain dans un communiqué.
Qualifiant ses décisions de "partiales et déséquilibrées", le gouvernement marocain a souligné, dans un communiqué, que "les comportements contrastés de M. Ross qui s'écartent des grandes lignes tracées par les négociations dans le Conseil de sécurité. Pour cela, ajoute le communiqué, le Maroc a décidé de retirer sa confiance" de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'Onu au Sahara occidental.
Le diplomate américain a été désigné, en janvier 2009, en qualité d'envoyé spécial du secrétaire général de l'Onu, M. Ban Ki-moon, Une campagne médiatique est menée par la presse marocaine, depuis quelques jours, contre Ross lui reprochant d'être derrière le rapport du SG de l'ONU présenté au Conseil de sécurité qui a réaffirmé, dans sa résolution 2204, la solution permettant "l'autodétermination du peuple sahraoui", tout en insistant sur la nécessité d'une "totale liberté" de mouvement de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso).
Adoptée à l'unanimité, le 24 avril dernier, la résolution 2204 a souligné que le Conseil de sécurité "appelle les parties (Front Polisario et Maroc) à poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général de l'Onu, sans conditions préalables et de bonne foi, en vue de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable, qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte d'accords conformes avec les buts et principes de la Charte des Nations unies".
Cette résolution, qui a prolongé d'une année le mandat de la Minurso, a également exigé des autorités d'occupation marocaine "d'améliorer la situation des droits de l'homme" dans ces territoires. Dans son rapport au Conseil de sécurité, M. Ban avait dénoncé les obstacles posés par le Maroc à la Minurso, rappelle-t-on.
Il avait regretté que des "entraves" empêchent toujours la Minurso d'accomplir "pleinement" sa mission et de s'acquitter de son mandat de "manière crédible" dans les territoires sahraouis occupés. "La Minurso n'est ni dans la capacité d'exercer pleinement ses fonctions de surveillance de maintien de la paix et d'observation, ni ne dispose de toute l'autorité pour contrecarrer l'effritement" de son rôle, a-t-il déploré.
Pour rétablir la pleine autorité de la Minurso, M. Ban avait appelé le Conseil de sécurité à apporter son appui afin de soutenir cet instrument de maintien de la paix.
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Posté Le : 17/05/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz