Algérie

Sahara occidental: la nomination d'un nouvel envoyé de l'ONU est une "urgence absolue"



La militante des droits de l'Homme, Claude Mangin Asfari, a souligné mardi l'"urgence absolue" de la nomination d'un nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU au Sahara occidental."La nomination d'un nouvel envoyé de l'ONU pour le Sahara occidental est une urgence absolue", a indiqué Mme Asfari, dans une déclaration à l'APS. "On attend cette nomination depuis 19 mois (...)", a-t-elle ajouté.
Evoquant la situation à El-Guerguerat après l'agression marocaine contre les civils sahraouis, en violation du cessez-le-feu signé en 1991 entre le Front Polisario et le Maroc, sous l'égide des Nations unies, Mme Asfari a souligné que le Polisario est "toujours resté fidèle à sa signature du cessez-le-feu".
"Si la communauté internationale avait fait son travail, la guerre n'aurait pas pu reprendre", a-t-elle soutenu, affirmant qu'"il n'y a pas d'autres solutions que l'application des résolutions de l'ONU" et la reprise du "processus de paix".
A propos de la décision du président américain sortant Donald Trump sur la prétendue souveraineté du Maroc sur la Sahara occidental, la militante des droits de l'Homme Claude Mangin Asfari a déclaré que "cette décision est un marchandage".
S'agissant du respect des droits de l'Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, l'épouse du prisonnier politique sahraoui, Naama Asfari, a dénoncé les "violations quotidiennes des droits humains" par les forces d'occupation marocaines qui, a-t-elle dit, "ne datent pas d'aujourd'hui", qualifiant la "situation humanitaire dans les territoires occupés de prison à ciel ouvert depuis janvier 2014, où toute personne qui vient en solidarité avec le peuple sahraoui est expulsée".
Lire aussi : Décolonisation: le Polisario appelle l'ONU à "appliquer ses propres résolutions"
Elle a indiqué que "280 personnes à ce jour, d'une quinzaine de pays, toute fonction confondue y compris des eurodéputés ont été expulsés et des journalistes interdits d'entrer". Elle a, à ce titre, rappelé le rapport de 2019 de l'organisation Reporter sans frontières (RSF) en Espagne, intitulé
"Le Sahara occidental, un désert pour les journalistes", qui dénonce l'interdiction d'accès aux journalistes.


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