Sahara Occidental L?Espagne souffle le chaud et le froid

Sur le conflit au Sahara Occidental, le gouvernement espagnol continue de souffler le chaud et le froid. Après avoir soutenu ouvertement le projet marocain d?une large autonomie pour l?ancienne colonie espagnole, le gouvernement de Jose-Luis Zapatero appuie l?autodétermination du Sahara.Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, a réitéré vendredi l?engagement de son pays à trouver une « solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l?autodétermination du peuple du Sahara Occidental », conformément à la résolution 1754 du Conseil de sécurité de l?ONU. « Cette solution devra être trouvée dans le cadre de négociations politiques sous l?égide des Nation unies, en respectant la légalité internationale », précise le chef de la diplomatie espagnole dans un communiqué rendu public, vendredi, au terme d?une réunion de travail tenue à Madrid avec une délégation sahraouie conduite par le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek.Au cours de cette réunion, M. Moratinos, qui a écouté « avec attention » un exposé présenté par le responsable sahraoui sur les derniers rounds de négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc, a souhaité un autre round entre les deux parties durant l?automne, ajoute le communiqué. Les deux premiers rounds n?ont pas permis aux deux parties de s?entendre sur le règlement du conflit au Sahara Occidental. Un conflit qui bloque la construction de l?Union maghrébine.Selon l?APS, le texte a précisé que cette rencontre s?est tenue dans le cadre des contacts politiques qu?entretient l?Espagne avec les parties et autres acteurs concernant les négociations directes entre les deux parties initiées en juin dernier, conformément à la résolution 1754 du Conseil de sécurité des Nations unies. Par ailleurs, une source sahraouie a indiqué que M. Salem Ould Salek avait remis à M. Moratinos une lettre du Président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, dans laquelle il invite le président du gouvernement espagnol, Jose Luis Rodriguez Zapatero, à se rendre dans les camps de réfugiés sahraouis.