Algérie

SAHARA OCCIDENTAL Bedjaoui réitère la position de l'Algérie



Mohamed Bedjaoui a défendu aux Etats-Unis la position algérienne sur le conflit au Sahara Occidental. Le ministre des Affaires étrangères était en effet ce week-end à Washington où il a donné une conférence au Centre pour les études internationales et de stratégie (CSIS) et surtout rencontré hier la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice. Au coeur de cette visite de deux jours, la question du Sahara Occidental et les relations algéro-américaines. Jeudi au CSIS, Bedjaoui a rappelé la position algérienne devant des diplomates, des hauts représentants d'institutions américaines et d'experts sur les questions du Moyen-Orient et d'Afrique.  Interrogé sur la position de l'Algérie sur le dossier sahraoui, qui doit passer, en avril prochain, devant le Conseil de sécurité, le ministre répondra qu'il s'agit tout simplement d'un problème de décolonisation déjà pris en charge, dès 1974, par les instances internationales, dont l'ONU et la Cour internationale de justice, et qui a fait l'objet de négociations entre les deux belligérants que sont le Maroc et le Front Polisario, négociations sanctionnées par un programme de paix, des accords signés à Houston (USA), un plan de paix proposé par l'ancien secrétaire d'Etat américain James Baker et plusieurs autres résolutions pertinentes des Nations unies militant pour l'organisation d'un processus d'autodétermination. « Nous soutenons la légalité internationale. Nous rejetons toute décision unilatérale. Nous sommes contre la politique de j'y suis, j'y reste que cherche à imposer le Maroc en prônant un prétendu plan d'autonomie, dont on ignore encore les grandes lignes », a répondu le ministre, faisant valoir qu'il revient au peuple sahraoui de se prononcer sur son avenir.  Le déplacement de Bedjaoui aux Etats-Unis intervient au moment où le Maroc fait la promotion de son plan d'autonomie du Sahara Occidental, en prévision de sa présentation devant l'ONU en avril. Des émissaires du roi Mohammed VI sillonnent depuis plusieurs jours la planète à la recherche de soutiens. La tournée américaine de Bedjaoui vise donc à contrecarrer le plan marocain et clarifier la position de l'Algérie sur le Sahara Occidental.  Sur l'Irak, Bedjaoui dira que la situation est rendue compliquée par le prolongement d'une guerre injuste et d'une occupation illégale par les forces de la coalition et que la seule solution possible est le retrait de toutes les forces militaires du pays pour donner la possibilité aux autorités irakiennes de surmonter leurs divergences politiques et d'assurer la stabilité, la paix, la démocratie et le développement économique et social du pays.  Sur les relations algéro-américaines, le ministre dira que celles-ci ont connu, ces dernières années, un développement et un renforcement appréciables dans différents domaines d'activités. « Les Etats-Unis sont devenus le premier partenaire économique de notre pays. L'Algérie est aussi le second fournisseur du marché américain, surtout pour ses besoins en GNL et produits pétroliers, dans le monde arabe et en Afrique », a fait remarquer Bedjaoui. Il a indiqué que les deux pays partagent de nombreuses préoccupations, notamment dans la sécurité et la lutte contre le terrorisme, surtout en Méditerranée, au Sahel et en Afrique. « Nous restons vigilants face à la menace terroriste », a-t-il souligné, ajoutant que l'Algérie accueille favorablement la décision américaine d'installer prochainement un Commandement militaire américain unifié en Afrique et qu'elle s'intéresse à toute idée et initiative qui va dans le sens d'un renforcement et de l'amélioration de nos relations de coopération, d'échanges et de partenariat.


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