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Sahara occidental /Accusés de Gdeim Izik Le tribunal militaire persiste et signe



Procès - Le tribunal militaire permanent de Rabat a terminé hier dans la soirée l'audition des 24 prisonniers politiques sahraouis dans le cadre du procès du «groupe Gdeim Izik», ouvert le 1er février.
A l'issue de ces auditions, les avocats de la défense ont demandé une expertise médicale suite aux affirmations de prisonniers faisant état de traitements «inhumains» subis lors de leur détention. Le procès doit reprendre aujourd'hui avec l'audition des témoins des évènements qui se sont déroulés à l'automne 2010, à Gdeim Izik, proche d'El-Ayoun occupé, au Sahara occidental.
Durant ces quatre jours d'audition (8-12 février), les 24 prévenus ont notamment rejeté en bloc tous les chefs d'accusation les désignant comme une «bande de criminels», dénonçant un «procès politique» en rapport avec la question du Sahara occidental. Ils ont également réaffirmé qu'ils étaient des militants pacifiques et des défenseurs des droits de l'homme. «Nous sommes contre la violence. Nous sommes des militants pacifiques pour le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination», avaient-ils tenu à réaffirmer, dénonçant, dans ce cadre, les actes commis lors du démantèlement du camp, le 8 novembre 2010, par les forces marocaines. En détention depuis plus de 27 mois, ils sont notamment accusés d' «atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l'Etat, formation d'une bande criminelle et atteinte aux fonctionnaires publics dans le cadre de l'exercice de leur fonction». Ils risquent la réclusion à perpétuité. Rappelons qu'environ 40 000 Sahraouis avaient, à l'automne 2010, élu domicile à Gdeim Izik où ils avaient dressé quelque 3 000 tentes pour «défendre leurs droits politiques, économiques et sociaux». Les prévenus ont précisé, à cette occasion, que le campement a été mis en place pour montrer les conditions de vie des Sahraouis qui souffrent notamment de «pauvreté», de «marginalisation» et d' «oppression» et dénoncer la politique de l'Etat marocain au Sahara occidental. Ils ont également relaté les conditions de leurs arrestations et les traitements «inhumains» qu'ils ont subis avant la signature des procès-verbaux, tout en déclarant que le tribunal n'avait pas de «légitimité» pour les juger. Plusieurs associations internationales de défense des droits de l'homme, des intellectuels et avocats ont réclamé leur libération «inconditionnelle», dénonçant la comparution de civils devant un tribunal militaire.


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