Algérie

Sahara-occidental



Nouveau revers pour le Maroc Le Conseil de sécurité des Nations unies a clos jeudi son examen régulier du conflit du Sahara occidental par la réaffirmation d?un principe malgré le forcing diplomatique de l?été marqué dès le début par la démission de James Baker de son poste d?envoyé spécial du secrétaire général de l?ONU, et ensuite, de bien curieuses propositions en vue disait-on de sortir de l?impasse telle que constatée par Kofi Annan dans son dernier rapport. Rien n?a été touché ou altéré puisque l?instance onusienne a réaffirmé le caractère de cette question, et par voie de conséquence, le droit du peuple du Sahara occidental à l?autodétermination. Le conseil de sécurité des Nations unies a adopté, encore une fois, à l?unanimité une nouvelle résolution sur le Sahara occidental (1570-2004) dans laquelle il a réaffirme « sa volonté d?aider les parties à parvenir à un règlement définitif, juste et durable qui permette l?autodétermination du peuple du Sahara Occidental conformément aux principes de la légalité internationale tels qu?énoncés dans la charte des Nations unies » . Plus que cela, et malgré l?obstination de la partie marocaine à en rejeter les termes, l?instance onusienne a réaffirmé en outre la validité de ce qu?on appelle le plan Baker, ou plus précisément « sa résolution 1495 (2003) par laquelle il avait appuyé énergiquement le plan de paix de Baker pour l?autodétermination du peuple du Sahara Occidental comme étant la solution politique optimale pour le règlement de la question du Sahara Occidental et demande aux parties d??uvrer en vue de l?acceptation et de la mise en ?uvre dudit plan, ainsi que sa résolution 1541 (2004) par laquelle il avait réaffirmé son soutien au plan Baker ». Il y a donc continuité de ce point de vue, c?est-à-dire accepter et appliquer le plan Baker sans modifier quoi que ce soit. Le secrétaire général de l?ONU, Kofi Annan, avait estimé la semaine dernière dans un rapport au Conseil qu?une sortie de l?impasse au Sahara Occidental entre le Maroc et le Front Polisario, les deux parties au conflit, semblait plus éloignée que jamais. Il avait également évoqué la possibilité d?une réduction de la force d?observation du cessez-le-feu de l?ONU en place sur ce territoire depuis 1991, au coût de 3,7 millions de dollars par mois. La résolution renouvelle pour six mois, jusqu?au 30 avril 2005, le mandat de la mission des Nations unies pour l?organisation d?un référendum au Sahara Occidental (Minurso). Elle demande à M. Annan de faire un rapport dans les trois mois au Conseil sur la situation au Sahara Occidental et de lui donner des précisions sur les options qu?il envisage pour une éventuelle réduction des effectifs de la mission. Dans son rapport, M. Annan indiquait que selon les responsables du maintien de la paix, le nombre des observateurs militaires de la Minurso pouvait être diminué d?environ 16%, passant de 230 actuellement à 193. Pour le représentant de l?Algérie auprès de l?ONU, représentant permanent de l?Algérie auprès de l?ONU, « l?adoption de cette nouvelle résolution à l?unanimité des membres du conseil de sécurité constitue une nouvelle victoire pour la cause sahraouie ». Abdallah Baali relève en effet que ce texte s?inscrit en droite ligne de la doctrine des Nations unies de décolonisation puisque le conseil de sécurité réaffirme dans la résolution adoptée que l?exercice par le peuple du Sahara Occidental de son droit à l?autodétermination constitue la condition sine que non à tout règlement juste et définitif de la question du Sahara Occidental. « De plus, la résolution 1495 par laquelle le conseil de sécurité avait apporté son plein appui au plan de paix pour l?autodétermination du peuple du Sahara Occidental, et que d?aucuns ont tout fait pour qu?elle ne soit pas mentionnée dans la nouvelle résolution qui prend le numéro 1570 , figure en bonne place dans le texte adopte par le conseil de sécurité confirmant ainsi la pleine validité du plan Baker », a conclu M. Baali. Peu avant ce vote, Rabat affichait toujours son intransigeance en faisant savoir, par la voix du responsable du parti de l?Istiqlal aux idées expansionnistes bien ancrées, qu?un référendum devrait être organisé au Maroc pour une réforme constitutionnelle rendant possible une certaine autonomie au Sahara Occidental. L?auteur de ces propos, qui ne peuvent être que ceux du Palais royal, est Mhammed Boucetta, ancien ministre des Affaires étrangères. L?on remarquera qu?il y a manifestement une volonté d?agresser l?opinion internationale et de lui tourner le dos. Jusqu?à quand ?


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