Algérie

Sahara-Occidental



Le forcing des sénateurs américains Des membres du Congrès des Etats Unis ont sollicité le président américain, George W. Bush, l?invitant, lui et son administration, à apporter le soutien au droit du peuple du Sahara-Occidental à l?autodétermination. Dans une missive, datée du 29 mars, les sénateurs Russ Feingold, président du sous-comité Afrique à la Commission des relations extérieures, James Inhofe, membre de la commission des services armés et Patrick Leahy, membre de la Commission des attributions de la Chambre haute du Congrès, ont formulé le v?u que l?administration américaine soutienne le droit à l?autodétermination du peuple sahraoui en faisant avancer le droit vers une solution juste et finale, qui apporterait la paix et la stabilité dans cette partie du monde. Les trois Congressmen ont exprimé leur « profonde inquiétude » sur la poursuite du conflit du Sahara Occidental et ce malgré « l?avis consultatif de la Cour internationale de justice (1974) déniant au Maroc toute souveraineté sur le territoire et le soutien (de la communauté internationale) au droit du peuple sahraoui à l?autodétermination, la légalité internationale continue à être ignorée ». cette sortie des Congressmen américains n?est pas la première du genre, puisque le Congrès a souvent exprimé son impatience et son agacement vis-à-vis des man?uvres marocaines qui retardent la mise en ?uvre du référendum. Et cette fois encore, rappelant les résolutions déjà prises par les Nations unies, les sénateurs américains ont insisté sur l?objectif de ce soutien et de cette reconnaissance internationale qui est, selon eux, celui « d?organiser et de conduire à un référendum au travers duquel le peuple du Sahara-Occidental aura à choisir entre l?indépendance ou l?intégration au Maroc ». Les parlementaires rappellent dans ce registre les initiatives de la communauté internationale pour amener la paix au Sahara-Occidental, notamment les accords signés à Houston (Etats-Unis) en septembre 1997 par les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, et le plan de paix élaboré par l?ancien secrétaire d?Etat américain, James Baker, en sa qualité d?envoyé personnel du secrétaire général de l?ONU, plan adopté à l?unanimité par le Conseil de sécurité, accepté par le Front Polisario mais rejeté par le Maroc. Les signataires de la lettre dont une copie a été transmise à la secrétaire d?Etat, Condoleezza Rice, au conseiller du président Bush pour la sécurité nationale Stephen Hadley, et à l?ambassadeur américain par intérim auprès de l?ONU, Alejandro Wolff, ont regretté par ailleurs que « le Maroc, avec l?aide du gouvernement français, au Conseil de sécurité, contribue à faire échouer tous les efforts des Nations unies pour organiser un référendum libre, équitable et transparent ». Ils s?inquiètent des récentes « man?uvres diplomatiques » du gouvernement marocain de faire passer un prétendu plan d?autonomie du territoire sahraoui, estimant qu?une telle démarche n?est rien d?autre qu?une « violation flagrante de la légalité internationale » et constitue « un déni du droit du peuple sahraoui » à l?autodétermination. « Le droit à l?autodétermination est un principe majeur aux Etats-Unis et nous voulons croire que votre administration ne s?associera pas à une telle violation du droit fondamental de l?homme », écrivent les Congressmen à l?adresse du patron de la Maison-Blanche. A noter que cette nouvelle sortie des sénateurs américains intervient à un moment où le conflit du Sahara-Occidental doit faire l?objet d?un rapport, que le nouveau secrétaire général de l?ONU, Ban Ki-moon, transmettra le 20 avril prochain pour examen au Conseil de sécurité qui aura à se prononcer sur la prorogation du mandat de la Minurso. Cette fois, l?examen du dossier sahraoui intervient en pleine campagne diplomatique marocaine qui cherche à « vendre » son plan d?autonomie, considéré par le Front Polisario comme « décision unilatérale » et « en violation de la légalité internationale ».


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