La hamada
Si on parcourt la hamada en cheminant sur la surface du plateau, elle n'apparait d'abord que comme une table gigantesque, un peu monotone, prolongeant le plan nivelé des regs sans que le passage de l'une à l'autre soit toujours bien tranché. Mais, btusquement, un ravin profondément encaissé éventre le plateau. En longeant le ravin et en examinant ses parois abruptes, on croit se trouver devant 1'oeuvre de quelque Titan: la hamada apparait mieux, dans sa structure interne, et fait songer à un amoncellement prodigieux de grands bancs homogènes, ou à la réunion de milliers de colonnes déchiquetées. Le fond du ravin, gigantesque baignoire de pierre, se tapisse de dalles patinées par le temps. Ici, elles se cachent sous un revétement de petits cailloux noirs; là, elles se fendent selon des lignes de moindre résistance et, dans les cavités ainsi formées, du sable s'accumule, colonisé par des végétaux.
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La surface n'est pas moins variée mais à une échelle moins spectaculaire. Anciennement, elle fut attaquée par les eaux de ruissellement. Le résultat est souvent un réseau fort compliqué de multiples saignées; ou encore des effondrements encombrés d'éboulis rocheux dans les anfractuosités desquels du sable se déposa.
Les falaises des hamadas, attaquées par l'érosion, dépouillées des roches tendres, reculèrent, ne laissant devant elles que des îlots de roches dures, vestiges des anciennes formations, les buttes témoins nommées gours.
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Posté Le : 08/11/2014
Posté par : hoggar
Source : saharayro.free.fr/