Les limogeages en série des responsables qui ont failli à leur mission, en matière de gestion et d'entretien de la pelouse du stade ‘Mustapha Tchaker' de Blida, peuvent-ils rendre son visage verdoyant à un terrain terni par le laisser-aller et l'incompétence doublée d'une inconscience sidérante 'On croyait que l'affreuse situation de la pelouse du stade en question allait s'améliorer après le match contre Djibouti, qui a été précédé par une colère non contenue du coach de l'Equipe nationale, Djamel Belmadi, lors de la conférence d'avant-match où il a dénoncé l'état catastrophique du terrain. Des têtes sont tombées, dont celle du DJS, immédiatement démis de ses fonctions après l'intervention de l'entraîneur de l'Equipe nationale, sans aucun effet sur la pelouse, qui fait toujours objet de critiques plus d'un mois après. Pis, on a joué sur le mensonge et l'esbroufe pour tromper le ministre de la Jeunesse et des Sports, qui a été destinataire d'un rapport détaillé sur la pelouse du stade, avec des photos et des vidéos, laissant croire que tout est parfait ! La suite on la connaît. Après de nouvelles dénonciations, dont a fait l'objet l'état calamiteux de la pelouse, à la fin du match contre le Niger, vendredi dernier, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderezak Sebgag, a confié la gestion de la pelouse du stade ‘Mustapha Tchaker' de Blida à la Fédération algérienne de football (FAF). Cette dernière a une souplesse dans la gestion de ce genre de dossiers, a expliqué M. Sebgag. En attendant les solutions que doit apporter la FAF, et les résultats qui en découlent, ce stade révèle des énormités inadmissibles. Mais, est-ce qu'on a vraiment inquiété le ou les responsables de cette situation déplorable ' Sait-on, au moins, pourquoi et comment est-on arrivé à ce stade de l'insolence, laissant outrageusement dépérir une pelouse sur laquelle l'Equipe nationale reçoit les équipes adverses, et qui, de ce fait, focalise tous les regards ' Cela mérite bien plus qu'une enquête pour éviter que la FAF, qui hérite de ce dossier devenu, par la force des événements, épineux, ne tombe dans les mêmes pièges.
Les gazons pour les terrains représentent toute une discipline scientifique, engageant des agronomes, tout un art mettant en relief le côté esthétique, disent les spécialistes. D'où la nécessité fondamentale de confier cette gestion à des parties dûment qualifiées pour ce métier.
Et, c'est la méthode de travail à adopter pour tous les stades qui requièrent un suivi régulier et rigoureux qui diffère d'un pays à un autre, voire d'un endroit à un autre, selon les différences climatiques. Peut-être que cette filière exige la création de sociétés locales spécialisées, car on sait que pour l'entretien de certains stades, en Algérie, on a fait appel à l'assistance étrangère, qui ne peut pas toujours réussir, notamment dans la précipitation, vu les différences des sols et du climat qui obligent à un approfondissement des études avant de placer le tapis végétal. Un terrain de football n'est pas le fruit du hasard ou de l'improvisation.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 12/10/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkrim Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com