Algérie

Sabah Bounour et Nadia Aït Zaï à 'Liberté'


La liste Egalité et citoyenneté, formée par des candidats indépendants aux législatives du 10 mai prochain, se particularise par le classement aux trois première places de trois femmes et pas des moindres. Il s'agit de Sabah Bounour, désormais ex-cadre du FLN, Nadia Aït Zaï, juriste et militante connue des droits des femmes et des enfants et, enfin, Yasmine Si Abderrahmane, active au sein du Mouvement des droits et des libertés. La tête de liste, Sabah Bounour, explique que la liste reflète la parité au vrai sens du terme. ?Nous avons opté pour des profils différents. Nous avons, sur la liste, des cadres, des universitaires, des juristes, des médecins? et même des chômeurs?, affirme celle qui vient à peine de claquer la porte du FLN. ?Au FLN, il reste des éléments étouffés qui ne parviennent pas à émerger. Je suis un membre fondateur du mouvement de redressement, qui est arrivé, lui aussi, à une impasse. C'était un défi pour moi d'aller de l'avant?, rapporte-t-elle. Sur son rapprochement avec les autres colistiers, elle affirme que c'est là ?une rencontre autour d'un projet de société?, poursuit-elle. Nadia Aït Zaï estime que sa candidature à la députation est l'aboutissement d'un long parcours de militantisme mais qu'elle a été aussi encouragée par la loi sur la représentativité des femmes dans les institutions élues. ?Nous voulons contribuer au renouvellement de l'Assemblée nationale, qui constituera ? je veux bien le croire ? un tournant?, nous déclare-t-elle. ?Pour moi, cette candidature est importante. Je veux que notre combat pour l'égalité et la citoyenneté soit préservé dans le cas où il y aurait une révision constitutionnelle. Même si je ne suis pas élue, j'aurais au moins participé à offrir une alternative?, poursuit-elle. Depuis l'établissement de leur liste Egalité et citoyenneté, les prétendants à la députation s'investissent à corps perdu dans la collecte des 14 800 signatures qui valideront leur candidature. Un challenge à réussir avant la date butoir fixée au 26 mars. ?Nous sommes en train de faire les marchés, les cités, les rues? Je vous assure que c'est très difficile de frapper aux portes et de convaincre?, raconte Sabah Bounour. ?J'étais dans un parti influent, structuré et ayant beaucoup de moyens. Je découvre le calvaire de la procédure imposée aux candidats indépendants?, souligne-t-elle, avant de continuer : ?Il nous reste des milliers de signatures à collecter. C'est un défi à relever qui n'est pas simple?. Sa colistière, Nadia Aït Zaï, affirme avoir réalisé, à la faveur de cette opération, que ?beaucoup de gens auxquels nous nous adressons ne sont pas inscrits sur le fichier électoral. Nous nous rendons compte de cela au moment où nous demandons le numéro de la carte d'électeur?. Elle affirme, en outre, que le travail de terrain a montré que les citoyens ne s'intéressaient pas vraiment au prochain scrutin. ?Tout le monde est dans la défiance. Nous faisons en sorte que cela change. Pour cette raison, il ne faut pas appeler au boycott. Au contraire, il faut que les femmes et les jeunes comprennent que voter est un acte de citoyenneté?, assure la directrice du Centre d'information et de documentation sur les droits de l'enfant et de la femme (Ciddef).S H


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