Algérie

Saadi sème le doute



L'ex-président du RCD, Saïd Saadi, s'est interrogé si faudrait-il en arriver à regretter Bouteflika ' Grotesque sinon provocatrice, la question. Au vu des caractéristiques du Hirak, on constate que l'usage de l'impératif comme impulsion d'un mot d'ordre général est une pratique courante chez les manifestants algériens. Néanmoins, il semble que la répétition du même mot d'ordre reflète l'état d'esprit de la population qui rejette massivement le système politique existant. A première vue, le tempo hebdomadaire du vendredi de la manifestation est dans une large mesure rythmé par les prises de position de l'armée. Il l'est par ailleurs secondairement par une équipe gouvernementale imposée de force pour maintenir le statuquo hérité de l'ère Bouteflika. Dans l'entre jeu politique du moment et si nous considérons que le gouvernement Bedoui en termes de force politique réelle ne représente presque rien, les rivalités se sont déplacées non pas dans un face à face Armée-Société mais entre le légalisme institutionnel et l'illégalisme des hommes de l'ombre. Du coup, les agissements de quelques personnalités algériennes et parmi elles les chefs de partis de "l'opposition" posent problème en terme de représentativité du mouvement. Certes, le mouvement n'arrive pas à élaborer une feuille de route consensuelle ni à désigner ses propres représentants mais cela ne doit être un obstacle à l'entame des discussions avec le pouvoir réel. Une fois que le parasitisme de quelques uns est dénoncé, il est adéquat de mettre en rapport, le dégagisme intégral comme demande de la population et les perspectives d'un accompagnement par l'armée. S'il faut rappeler pourquoi le peuple algérien ne veut plus du régime du FLN, il aisé de faire l'inventaire des promesses non tenues qui ont de tout temps masqué les médiocres réalisations des différentes équipes gouvernementales qui se sont succédées depuis 1962 à ce jour.


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