Saâdi engage une action en justice

Prévu à l' Ecole supérieure d'hôtellerie et de restauration d'Alger, le premier congrès de Talaie El-Hourriyet est annulé à la dernière minute par le ministère de l' Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire. Le président par intérim, Abdelkader Saâdi, semble perdre la bataille face à ses détracteurs, qui ont organisé ce mercredi, au siège du parti, une session extraordinaire du Comité central, convoquée par plus de deux tiers de ses membres. Contacté hier, Saâdi a indiqué que le congrès n'est pas annulé, mais reporté à une date ultérieure. La wilaya d' Alger lui a signifié que le congrès est ajourné pour « éviter d'éventuels dérapages », a-t-il précisé, tout en soupçonnant qu'il y ait une arrière-pensée politique derrière cette décision. Il a relevé plusieurs entorses contre les statuts et le règlement intérieur du parti commises par ses détracteurs. Il a fait savoir qu'en premier lieu, la session extraordinaire du comité central a été tenue dans un local privé n'appartenant pas au parti, le contrat de location étant résilié le 14 mars dernier, soit trois jours avant la tenue de ladite session. Deuxièmement, le quorum n'est pas atteint lors de cette réunion puisque les règles de calcul de ce quorum « sont bafouées ». Il a expliqué que « le quorum a été calculé sur une fausse base. Le nombre pris en compte dans leur calcul est de 269 membres du comité central alors que le nombre réel est de l'ordre de 388 membres. Ils ont déduit pas moins de 160 membres du comité central. Ces derniers sont considérés comme exclus du parti sans passer par la commission de discipline comme il était d'usage. Cela d'une part, d'autre part, selon l'article 50 des statuts du parti, le président ne cède en aucun cas sa prérogative de convoquer le comité central. Saâdi a souligné qu'il est comptable ou responsable non pas devant le comité central, mais devant le congrès, rappelant qu'il a été proposé,le 28 décembre 2019, de prendre les rênes du parti par l'ancien chef du gouvernement Ali Benflis au lendemain de son retrait de la vie politique et sa démission de la tête de Talaie El-Hourriet fondé en 2013 et agréé en 2015.