Le FLN, secoué par un malaise organique qui a atterri dans les couloirs du Parlement, a vécu un mercredi agité. Amar Saâdani, le secrétaire général de l'ancien parti unique, avait du pain sur la planche en fin de journée d'hier. Il avait programmé, dans l'objectif de contenir la protesta parmi ses députés, une réunion des groupes parlementaires de son parti. Des contestataires de sa gestion ont tenté cependant de devancer la démonstration de Saâdani en rendant public dans la matinée, au niveau de l'Assemblée populaire nationale (APN), un communiqué dans lequel il est fait état d'une «division des groupes parlementaires» du FLN. Et dans lequel ils accusent «la direction actuelle d'empoisonner l'ambiance» parmi les parlementaires du Front de libération nationale (FLN). Ceux qui ont contesté la direction de Amar Saâdani, à l'intérieur de l'APN, se disent au nombre de 120. Un chiffre que démentira le secrétaire général, à l'hôtel El Aurassi, en annonçant, à l'ouverture de la rencontre, la présence de 188 députés -le parti en compte 211- et de37 sénateurs sur les 46 du parti. Amar Saâdani, qui effectua son entrée dans la salle sous les applaudissements des députés, était en compagnie de Larbi Ould Khelifa, président de l'APN et de Tahar Khaoua, chef du groupe parlementaire du FLN, ainsi que Khalil Mahi, ministre des Relations avec le Parlement. Réconforté par la présence appréciable des députés, Amar Saâdani a estimé opportun de donner la parole à ces derniers. Objectif : savoir de la bouche des concernés si des clivages existaient parmi les députés du parti, qui détient la majorité parlementaire. «Beaucoup d'encre a coulé. On a même parlé de différents au sein du groupe parlementaire. On a même parlé d'un retrait du SG. Aujourd'hui, je veux entendre la vérité, en présence du président de l'APN», a déclaré Amar Saâdani. Il invita, dès lors, les présents à parler, à critiquer librement, le travail parlementaire du parti. Les interventions de députés et autres sénateurs sont loin de dire la même chose.Arezki Derradji, sénateur, était le premier à formuler des critiques sur le fonctionnement du parti. Il pointa du doigt «l'installation de mouhafadha à l'insu des militants». Un reproche détruit par Amar Saâdani, pour qui «le sénateur s'en est plaint, parce qu'il n'a pas été désigné à la tête de la mouhafadha de Béjaïa». Fouad Kharchi, député de la wilaya de Constantine, a abondé dans le sens opposé. «Le groupe parlementaire du FLN est homogène», dira-t-il. Un diagnostic que ne partagera par son collègue, Brahim Boulegane. «Celui qui vous dit que le groupe parlementaire du FLN se porte bien vous ment», déclare, enflammé, le député de Sétif. Ce dernier veut, comme preuve, le communiqué sur la protesta des policiers. «Nous lisons des communiqués sur des questions que nous n'avons pas discutées», fulmine-t-il.A. Y.
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Posté Le : 27/11/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amirouche Yazid
Source : www.latribune-online.com