Saâdani appelle à encourager l'initiative de créer un front national

La création d'un front national visant l'aboutissement d'un consensus pour le parachèvement de l'édification de l'Algérie et la stabilité et la pérennité du pays est une solution fiable à encourager, a indiqué, hier, le secrétaire général du Front de la libération nationale.Lors d'une conférence de presse tenue à Alger, Amar Saâdani a appelé à l'impérieuse nécessité d'encourager l'initiative de son parti relative à la création d'un front national visant l'aboutissement d'un consensus pour le parachèvement de l'édification de l'Algérie et pour assurer ainsi la stabilité et la pérennité du pays. «Il est nécessaire de conjuguer et fédérer tous efforts pour la stabilité du pays, car la division risque de gangrener notre pays avec notamment le risque du printemps du Maghreb qui est plus dangereux que le printemps arabe», a-t-il affirmé. Amar Saâdani a réitéré la volonté de sa formation politique de tendre la main à tous ceux qui veulent le changement positif du pays tout en soulignant que cette initiative n'appartient pas exclusivement au FLN et, par conséquent, il restera disposé à dialoguer avec les partis qu'ils soient petits ou grands et même les partis d'opposition. Le SG du FLN a, en outre, insisté sur l'impératif d'engager un dialogue à large échelle en vue d'opérer un rapprochement avec les partis, les médias et la société en général en vue d'ériger un rempart national. Il a, aussi, appelé l'opposition à plus de sagesse et au travail politique édifiant loin de l'invective et la diffamation. Saâdani s'est efforcé de rassurer l'opinion publique quant à l'état de santé du président de la République : «L'Algérie va bien et le Président se porte bien, je vous rassure, tout va bien. Vous pouvez aller dormir tranquille, Abdelaziz Bouteflika restera jusqu'à la fin de son mandat, et personne ne pourra le forcer à partir» a-t-il dit, ajoutant qu'«il y a des gens qui aiment le pouvoir, dès qu'ils voient des révoltes, ils se mettent à rêver de revenir au pouvoir, je leur dis, reprenez vos survêtements et attendez 2019». Par ailleurs, le secrétaire général du FLN a appelé la classe politique à favoriser le dialogue et de se méfier des agitations politiques et les campagnes de dénigrement qui ont souvent des répercussions négatives sur la stabilité de l'Algérie, ajoutant que la situation actuelle du pays est sensible et nécessite la fédération des efforts pour garantir la stabilité et la sérénité. «L'Algérie aujourd'hui est très différente par rapport aux années 70 et 90, il y a des avancées qui ont été enregistrées dans le domaine du développement et les résultats accomplis au plan sécuritaire dénotent la sagesse et la clairvoyance de la politique du président de la République, donc, il faut préserver cet acquis», a-t-il souligné. Enfin, le secrétaire général du FLN n'a pas omis de dire que sa formation politique est ouverte à tous ceux qui désirent la rejoindre, ajoutant que le FLN n'a jamais boycotté de chaîne de télévision, de quotidien ou unautre média. «Nous sommes un parti qui croit à la liberté de la presse et l'éthique et nous continuerons à ?uvrer d'avantage pour l'intérêt du peuple et du pays», a-t-il fait savoir. A une question d'un journaliste à propos de l'ancien ministre de l'Energie, Chakib Khelil, Saâdani a déclaré que «le Président exerce pleinement ses prérogatives. Ceux qui souhaitent être président de la République, qu'il s'agisse de Khelil ou d'autres candidats, devront patienter encore quelques années». Par ailleurs, Saâdani a clairement accusé des pays occidentaux, sans les citer, de vouloir provoquer un printemps arabe en Algérie. Pour rappel, Saâdani avait réagi avant-hier sur l'affaire du tweet de Manuel Valls, indiquant que «le Premier ministre français est venu en Algérie pour conclure des contrats, malheureusement, il n'a pas pu les obtenir c'est pour cela qu'il est revenu fâché chez lui, et pour cette raison qu'il a publié la photo sur Tweeter».