«Les pros ont relevé le niveau de la sélection»
En marge de la deuxième journée du stage consacré au recyclage des jeunes entraîneurs de la wilaya de Guelma, l'ancien sélectionneur national, Rabah Saâdane, a animé une conférence à la salle Salah Boubnider de Guelma où il a dressé un constat sur l'état du football algérien, analysant la situation à travers le championnat local et l'Equipe nationale qui repose toujours sur les joueurs formés outre-mer. Fidèle à ses idées, Rabah Saâdane a indiqué que la politique adoptée à son époque, plus particulièrement durant les éliminatoires jumelées CAN/CM 2010, celle de faire appel à des Franco-Algériens pour redorer le blason de la sélection nationale, était la meilleure façon de faire revenir les Verts sur le devant de la scène face à l'incapacité du championnat local à fournir des éléments valables à l'échelle internationale et mondiale. La raison, selon lui, est que nos clubs ont délaissé la formation, ne s'occupant que de l'équipe première. «Le joueur algérien manque ainsi de formation de base», fait-il remarquer.
«Les pros ont relevé le niveau de la sélection»
«Faire venir des éléments qui évoluaient dans les différents championnats européens était une nécessité pour nous, vu le niveau très moyen du joueur local. C'était la seule solution pour revenir sur la scène internationale. Pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2010, il nous fallait des joueurs prêts, compétitifs et d'un bon niveau technique et tactique. Je pense que des éléments comme Abdoune, Yebda et Meghni ont donné un plus à la sélection qui comptait déjà de très bons joueurs qui exerçaient dans les meilleurs clubs d'Europe, à l'image de Ziani, Belhadj, Bougherra et Yahia. Tous ces éléments avaient reçu une très bonne formation dans les écoles de formation françaises, et cela a été très bénéfique pour l'Equipe nationale qui a pu se qualifier à la CAN 2010 et au Mondial de l'Afrique du Sud», explique l'ex-sélectionneur des Verts qui a fait savoir qu'après la CAN d'Angola, «les Algériens rêvaient de voir leur sélection en phase finale de la Coupe du monde, mais il fallait penser à faire bonne figure durant cet événement planétaire. Et, là aussi, afin de relever le niveau de l'équipe, nous sommes allés chercher d'autres bons éléments, à l'image de Lacen, Mbolhi, Medjani, Boudebouz, Guedioura et les autres».
«Halilhodzic a tout compris»
L'ex-entraîneur des Verts, qui a abordé les différentes étapes de son passage à la tête de la sélection, a indiqué que l'élimination de la CAN 2012 était presque une fatalité car, selon lui, «si on voulait rester parmi les meilleurs d'Afrique, il fallait adopter en parallèle une autre politique, celle du rajeunissement. Il fallait injecter du sang neuf dans l'équipe, mais on a gardé le même groupe qui a commencé à montrer quelques limites». Rabah Saâdane, toujours dans ce sens, pense que l'actuel sélectionneur national a compris qu'il fallait renouveler son effectif et le renforcer. «Halilhodzic semble avoir tiré les leçons des erreurs qui ont été commises durant les éliminatoires de la CAN 2012. Il est en train de renouveler l'ossature de l'équipe et de faire appel à de jeunes éléments talentueux, comme Feghouli ou Cadamuro. Ces joueurs, ils font tout dans leurs clubs, on n'a pas besoin de faire un grand travail avec eux en sélection. On n'a qu'à leur expliquer la tactique ou la stratégie de jeu, c'est tout», a-t-il fait savoir. Il est à noter qu'à l'issue de son intervention, Rabah Saâdane a été honoré par l'Académie internationale de la technologie des sports en Suède par l'intermédiaire de son représentant en Algérie, ainsi que par la Ligue de la wilaya de Guelma.
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Posté Le : 21/03/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El Hadi A
Source : www.lebuteur.com