Le marché agricole algérien affiche ces dernières années une dynamique exceptionnelle, enregistrant d'importants excédents dans plusieurs filiales agricoles, à l'instar de celle de la pomme de terre.Pour l'année 2018, la valeur de la production nationale végétale et animale est évaluée à plus de 3.000 milliards de dinars, dont 29% de la valeur globale est générée par le maraîchage. C'est ce qu'a indiqué avant-hier à Mostaganem le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazgui. Un exploit pour un pays qui s'est toujours orienté vers l'importation de ces productions de première nécessité afin de couvrir les besoins accrus du marché. Aujourd'hui, l'Algérie comble la demande locale et exporte même certains produit enregistrant un volume excédentaire. Lors de son intervention dans un colloque national sur la filière maraîchère, organisée à l'université "Abdelhamid Ibn Badis" de Mostaganem, le ministre a mis en avant les résultats positifs de la production nationale de maraîchage qui a augmenté de 5 à 6 fois plus dans les vingt dernières années.
Cette croissance ne concerne pas uniquement la production de la filiale de la pomme de terre, mais aussi celle de la tomate ainsi que plusieurs autres variétés qui ne sont plus importées de l'étranger. Précisant à cet effet que la production de la tomate a atteint un volume de 152 millions de quintaux en 2018 contre 38 millions de quintaux en 2000. Quant à la production nationale de pomme de terre, le ministre de la tutelle a fait savoir qu'elle est passée de 12 millions de quintaux en 2000 à 47 millions de quintaux en 2018. Le secteur agricole algérien n'est plus en souffrance. Actuellement, il mise davantage sur la qualité que sur la quantité afin de commercialiser un produit qui répond aux normes internationales. Cependant, en dépit de la hausse de la production, en l'absence de moyens, surtout d'une chaîne de conditionnement et de stockage appropriée, les agriculteurs font face au problème de conservation de ce produit périssable. Ce qui se répercute sur le prix final du produit qui revient plus cher comparé à sa valeur initiale.
Malgré ces obstacles, le secteur a réussi à se redresser ces dernières années. Ces résultats positifs se conjuguent avec la volonté des pouvoirs publics d'atteindre la sécurité alimentaire et l'autosuffisance dans certaines filiales agricoles. Un objectif plus ou moins atteint grâce aux différentes réformes opérées dans le secteur et la modernisation des moyens utilisés dans les exploitations agricoles. Sans oublier le rôle de l'expertise étrangère qui a contribué à promouvoir ce secteur. Saisissant cette occasion, Bouazgui a appelé les agriculteurs à produire 10 à 15 % plus pour doubler les capacités d'exportation dans les prochaines années. Il a assuré par ailleurs que le produit algérien arrive à se positionner sur le marché européen et d'autres, surtout en ce qui concerne la filiale maraîchère. Après la présentation de son bilan, le ministre a procédé à l'inspection, lors de sa visite dans la wilaya de Mostaganem, de plusieurs projets de fermes pilotes et exploitations agricoles. Cette wilaya détient la 4e place au niveau national en terme de valeur de production nationale avec une valeur de 121 milliards de dinars.
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Posté Le : 23/02/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samira Takharboucht
Source : www.lnr-dz.com