Algérie

Sa pièce maîtresse, le ministre de la Défense, a jeté l'éponge



Sa pièce maîtresse, le ministre de la Défense, a jeté l'éponge
Le ministre malien de la Défense a démissionné mardi, une semaine après la défaite de l'armée malienne à Kidal face à des groupes armés rebelles du MNLA. Il a été remplacé hier par un officier de l'armée de l'air à la retraite, Ba N'Dao. Une première en Afrique où jeter le gant n'est pas du tout dans les m?urs politiques. D'autant que Souleïmou Boubeye Maïga était une pièce maîtresse du gouvernement, l'un des ministres les plus proches du président IBK. En tant que ministre de la Défense, il était notamment en charge de la reconstruction de l'armée malienne, une refondation lancée en décembre 2013, en collaboration avec la mission européenne de formation EUTM. Il avait à son tableau de chasse la mise au pas du fameux camp militaire de Kati, fin septembre 2013, opération qui a abouti à la rentrée dans les rangs des bérets verts à l'origine du coup d'Etat de mars 2012 contre ATT (Amadou Toumani Touré). Ou encore l'ouverture d'enquêtes sur les disparitions de militaires bérets rouges, qui ont mené jusqu'aux plus hauts gradés de l'armée malienne et à l'incarcération du capitaine Sanogo, maître d'?uvre dudit coup d'Etat qui a conduit à la coupure du pays entre le pouvoir à Bamako et le pays des Azawad (touaregs), puis à l'occupation du Nord Mali par les djihadistes d'Aqmi, d'Ansar dine et du Mujao et finalement à l'intervention militaire française en 2013. Souleïmou Boubey Maïga n'est pas n'importe qui. Il fut tour à tour chef des services de renseignements, ministre de la Défense d'Alpha Oumar Konaré et ministre des AE d'ATT, et avait même été pressenti par IBK pour être son Premier ministre. Celui-ci devait finalement lui confier le portefeuille stratégique et sensible de la Défense, où il a, sans surprise, été reconduit lors du remaniement d'avril. Victime collatérale des récents affrontements de Kidal entre l'armée et le MNLA, il est remplacé par le colonel-major Mba Dao, officier retraité de l'armée de l'air (diplômé de l'Ecole de guerre de Paris), ancien aide de camp d'un ancien président malien, le général Moussa Traoré. Souleïmou Boubey Maïga est parti après une réunion à huis clos avec les membres de la Commission de défense de l'Assemblée nationale où il a justifié son action à la tête du ministère, donné des détails sur les derniers combats de Kidal. Il a tiré les conséquences de la "défaite" de son armée à Kidal, et a présenté sa démission à IBK, très affecté par cette démission. Il a surtout payé pour d'autres, a-t-on entendu à Bamako où on souligne qu'il est parti alors que la rébellion du MNLA affirmait dans un communiqué céder le siège du gouvernorat de Kidal à la communauté internationale sur la base des accords de cessez-le-feu conclu vendredi, à l'initiative du président mauritanien Ould Abdel Aziz, qui assure la présidence de l'Union africaine. Il est parti au moment où est intervenu un signal positif dans la crise du Nord Mali. En signe pour prouver sa bonne volonté dans la recherche de la paix, a souligné le mouvement des Azawad. Cet acte posé par les rebelles du MNLA constitue le premier d'un retour aux Accords préliminaires d'Ouagadougou qui sont clairs sur l'intégrité territoriale du Mali. Il reste à la rébellion de franchir un palier supplémentaire en facilitant la création des conditions favorables au retour de l'administration et des militaires maliens dans la région. Tout cela doit en principe être pris en charge par les négociations qui vont s'engager bientôt entre les différentes parties. Par rapport aux négociations, l'Algérie, s'est proposé à apporter tout son assistance et aide dans la recherche de solution à la nouvelle crise qui a secoué son voisin du Sud. En marge de la conférence ministérielle du Mouvement des Non-alignés, le ministre algérien des AE, Ramtane Lamamra, a exprimé la disponibilité de l'Algérie à accueillir au mois de juin prochain les parties et médiateurs de la crise malienne qui a éclaté de nouveau le 17 avril lorsque les rebelles touaregs avaient occupé le siège du de Kidal, suite au voyage du Premier malien, Moussa Mara, dans cette 8e région du pays.D. BNomAdresse email




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