Algérie

Sa force, l'acte de création !



Critères - L'acte de la composition n'est pas aisé. Il exige, outre le talent et la passion, de la rigueur, de la persévérance, de la résolution et de la volonté d'apporter du nouveau.Plusieurs générations séparent les maîtres du chaâbi, ceux qui lui ont donné ses lettres de noblesse, des jeunes, ces nouvelles voix engagées dans la continuité mais aussi dans l'innovation. Ainsi, la relève, pour ce genre musical, est assurée. Mais à ce titre, que reste-t-il de l'héritage des anciens '
«Il reste ce qu'ils ont fait, leur parcours, d'ailleurs unique et exceptionnel, toujours une référence pour les générations à venir. Il y a une continuité. La succession est ainsi assurée», dira Mourad El Baez qui poursuit : «Il y a ceux qui innovent, il y a, en revanche, ceux qui reprennent les anciens, même si moi-même, je ne suis pas vraiment d'accord pour les reprises.
C'est bien de faire dans la reprise, histoire de pérenniser l''uvre des maîtres, mais il est préférable de créer. Il vaut mieux créer que reprendre même si l'acte de la composition n'est pas si aisé, car cela exige, outre le talent et la passion, de la rigueur, de la persévérance, de la continuation, donc de la résolution et de la volonté d'apporter du nouveau. La force et l'idéal sont dans cet acte de création», estime Mourad El Baez, qui ajoute que «créer n'est certes pas facile, mais c'est moins difficile que de satisfaire le public».
Autrement dit, le dernier mot revient au public. C'est lui le juge d'une 'uvre d'art. Il en est le critique, celui qui approuve, donc qui apprécie une création ou qui la réfute et/ou la déprécie, voire la discrédite.
«Une création peut, toutefois, être appréciée dans l'immédiat ou dans le futur, c'est le temps qui détermine le succès d'une création, et l'Histoire regorge d'exemples. Mozart en est l'illustre modèle», souligne-t-il.
Mourad El Baez estime que la meilleure façon de rendre hommage aux maîtres du chaâbi est celle de créer des fondations ou des organismes dont la charge consistera à collecter toutes leurs 'uvres dans le but «de sauvegarder leur héritage, et en faire une bibliothèque pour la recherche et préserver la mémoire collective».En fait, la mise en place d'un organisme avec pour missions la conservation et la préservation de ce patrimoine immatériel s'avère être une nécessité, car le chaâbi exige une lecture fidèle pour éviter que le texte ne soit dénaturé et le sens mal interprété.


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