Algérie

Sa fermeture a fait des victimes collatérales


La décision de la direction du Patrimoine de la wilaya de Constantine de fermer définitivement le centre commercial Chaâbani de Daksi, dont la quasi-totalité des 174 locaux affectés à leurs bénéficiaires sont demeurés, pour rappel, clos depuis des années, n'a pas manqué de faire des victimes collatérales.Une douzaine de commerçants qui exerçaient leur activité dans ce centre viennent en effet de se voir notifier par voie de justice de libérer les locaux qu'ils occupent depuis 2006 et de s'acquitter en sus des arriérés de loyer, qui s'élèvent pour certains à plus d'un million de dinars. Une décision que ces commerçants estiment injuste, arguant du fait que les locaux qui leur ont été affectés à Daksi étaient situés dans un lieu quasi désertique, très peu fréquenté et où l'activité commerciale était réduite à sa plus simple expression. Les bénéfices que générait leur activité leur suffisaient par conséquent, assurent-ils, à peine à survivre.
Tous les efforts déployés durant des années pour redonner vie à l'endroit, déplorent-ils, se sont avérés, d'autre part, inutiles. Il semblerait donc que le sort de ces derniers soit scellé par cette fermeture, eux qui espéraient que les services du Patrimoine de la wilaya procèdent à la transformation d'une partie du centre en marché des fruits et légumes, pour y relancer l'activité, avec l'éradication programmée des marchés informels de Daksi et Oued El Had. Ces commerçants, qui se retrouvent donc aujourd'hui dans une situation insoutenable, à la rue et criblés de dettes, selon leurs propos, sollicitent le wali de Constantine.
Dans une lettre adressée à celui-ci et dont une copie nous a été remise, ils lui demandent d'intervenir en leur faveur auprès de ses services pour essayer de trouver un règlement à l'amiable du contentieux qui les oppose. Rappelons pour notre part que le centre Chaâbani a constitué pendant ces dernières années une véritable énigme pour le commun des citoyens, d'autant que dans le quartier de Daksi et celui mitoyen des Frères Abass l'informel a pignon sur rue. Des quartiers où des centaines de vendeurs à la sauvette exercent depuis des années en toute impunité, alors que le centre en question, doté de toutes les commodités, pouvait, en y introduisant quelques menus aménagements, contribuer à éradiquer ces marchés, et pourquoi pas, en accueillir les vendeurs. Soulignons d'autre part que le centre Cha-âbani abrite, en plus de locaux commerciaux, le siège du Centre national d'assurance chômage (CNAC), ceux de l'entreprise de wilaya d'entretien de la voirie et éclairage public, l'Epic Voirep, et de l'Etablissement public de la propreté et de la santé publique (Proprec). Des structures qui ne seront pas concernées par cette fermeture, a-t-on appris, auprès de leurs responsables.
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