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S&P songe à dégrader l'Argentine après l'affaire Repsol



S&P songe à dégrader l'Argentine après l'affaire Repsol
L'agence de notation a déprécié la perspective de l'Argentine de «stable» à «négative». Un mouvement qui pourrait conduire vers une dégradation. En cause : la politique du gouvernement, et notamment l'expropriation partielle d'YPF. L'agence américaine d'évaluation financière Standard and Poor's a annoncé mardi qu'elle envisageait d'abaisser la note de l'Argentine, en dépréciant sa perspective de stable à négative, après l'annonce d'une expropriation partielle de la compagnie pétrolière argentine YPF. «La récente politique du gouvernement pourrait augmenter les risques macroéconomiques pour l'Argentine», explique dans un communiqué l'agence, qui confirme la note de la dette argentine à «B». Cet abaissement de perspective par SP signifie que l'agence pourrait abaisser la note dans un délai de 6 à 24 mois. Les politiques mises en place par le gouvernement argentin depuis l'élection présidentielle d'octobre 2011 pourraient «augmenter le risque d'une détérioration du cadre macroéconomique du pays, faire pression sur sa liquidité extérieure, et affaiblir ses perspectives de croissance à moyen terme», juge SP. Parmi ces politiques, SP cite l'expropriation partielle d'YPF et l'augmentation des restrictions aux échanges commerciaux internationaux. Ces politiques pourraient aggraver les fragilités du pays, dont une forte inflation
et des dépenses gouvernementales de plus en plus strictes, susceptibles de détériorer le climat des investissements, estime SP. Dans le secteur très régulé de l'énergie, la politique du gouvernement a augmenté fortement la demande et découragé l'exploration-production, fragilisant ainsi les comptes du pays avec une hausse des importations et des subventions, précise l'agence. La présidente argentine, Cristina Kirchner, au grand dam de l'Espagne, a décidé le 16 avril d'exproprier partiellement la compagnie pétrolière YPF, contrôlée par
la compagnie espagnole Repsol à 57,4%. L'Etat argentin et les provinces doivent en prendre le contrôle à 51%. Cette décision, prise «brutalement et unilatéralement, avec peu de négociations avec les actionnaires, met en lumière le système fragile d'équilibre des pouvoirs en Argentine », et «contribue à détériorer les liens économiques et politiques (de ce pays) avec la communauté internationale», estime SP. Le gouvernement espagnol a proposé lundi que l'Union européenne poursuive ses négociations commerciales avec le bloc du Mercosur sans l'Argentine, en raison du différend né de cette expropriation.
Reuters




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