S'il est dans l'intérêt de la région de se débarrasser définitivement du Daesh, les Etats devraient d'abord décider de ne plus accepter chez eux les éléments pouvant favoriser l'émergence du terrorisme. Comment faire et quoi faire quand de l'intérieur le système ne change pas. De l'extérieur, le système ne change pas. Alors par des conflits durables ' C'est trop dangereux pour le pays, les exemples dans notre voisinage ne manquent pas. Et alors, s'il est avéré qu'il ne peut y avoir de changement de système même en passant par des conflits éventuellement durables ' De toute façon, aucune partie n'est réellement prête à aller vers l'aventure, mais aucune d'elles n'est disponible à abandonner. Il en est autant du passage de l'autoritarisme vers l'islamisme que vers la démocratie. Un constat est à faire. Aucune transition n'a encore abouti dans les pays arabes. Tous les pays arabes qui disaient s'être engagés dans un processus de démocratisation n'ont jamais pu faire aboutir celui-ci.Pourquoi ce ratage ' D'abord, aucun pouvoir en place n'a accepté de s'appliquer le processus d'euthanasie politique. Il est prêt à élaborer lui-même les réformes politiques selon sa propre conception et à en conduire lui-même leur mise en ?uvre. Bien entendu, il les conduira selon le rythme qu'il aura défini lui-même. Même le contenu du concept de démocratie sera défini par lui-même. Peut-on être juge et partie ' Apparemment non, en termes de stabilité et de sécurité, car aucun pays arabe engagé dans une transition n'a connu de période sereine. Nous disons bien aucun !Durant cette phase de transition, les lois en vigueur ne changent pas à la même vitesse que les mutations politiques qui voudraient court-circuiter les différentes étapes indispensables à l'apprentissage des acteurs et des populations. Pour les personnalités et les partis politiques d'opposition, le modèle de fonctionnement de la démocratie est à puiser dans les pays occidentaux. Bien entendu, ils ne tiennent pas compte que ces pays appliquent la démocratie depuis des siècles. Les phases de transition sont les plus dangereuses, car rien ne correspond à rien, en termes de planification. On ne peut pas planifier ce qui n'est pas technique. L'Algérie est passée par là. L'Egypte est dans un cheminement périlleux. La Tunisie n'en est pas sortie, mais elle a tout tenté pour ne pas déraper. La Syrie, la Libye, sont en cours de chute dans la guerre civile. Les pays du Golfe n'en sont pas immunisés. Le Maroc non plus. D'ailleurs, l'offre des pays du Golfe à la Jordanie et au Maroc de rejoindre le CCG est un signe probant de l'immense peur que leurs populations ne réussissent à renverser le régime politique.
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Posté Le : 19/02/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : N B
Source : www.lemaghrebdz.com