Que pourrait-il en être des consultations politiques menées par Ouyahia quand l'opposition structurée dans deux pôles avait déjà affirmé, pour la première, qu'elle ne reconnaissait pas les résultats de l'élection, alors que la seconde disait son hostilité à tout le système politique. L'objectif de l'opposition est de rendre caduques lesdites consultations. L'opposition boycotteur voudrait justement amener le pouvoir à ne pas réussir à élargir ses rangs et ses composantes et à se regarder dans les yeux, pour s'auto culpabiliser. Le pouvoir va se retrouver piégé. Ne trouvant pas d'interlocuteurs en dehors de sa sphère politique, selon les stratégies différenciées de l'opposition le risque est grand que le pouvoir s'auto consulte. Le pouvoir parle alors à lui-même. Si les deux démarches convergeaient dans l'action à mener par rapport aux consultations, c'est-à-dire si le pôle autour de Benflis refuse de participer aux consultations, alors que pour l'autre pôle de l'opposition , composé de partis politiques et de personnalités, il n'est pas question de répondre positivement à l'invitation du pouvoir, c'est ce dernier qui tournera en rond avant d'être contraint à tenir compte de son agenda politique.Cependant, ayant à faire face à deux pôles de l'opposition plutôt qu'un, le pouvoir pourrait tenter de cultiver les divergences qui existent entre ces deux pôles (elles existent réellement ces différences), pour briser définitivement une éventuelle et dangereuse cohérence, dangereuse pour la crédibilité des consultations. Le centre de gravité politique pourrait alors être le pôle Benflis qui serait tenté de faire le choix de s'adonner au jeu des oscillations stratégiques tout en évaluant les implications d'une fixation du balancier au centre. S'il penche du côté du pouvoir, serait-il assuré que son tour viendra et qu'il ne fera pas que rééchelonner ses ambitions de cinq autres longues et usantes années ' Quelle garantie pourrait-il avoir après s'être " battu " par deux fois et directement avec le président qui symbolise (avec tous les pouvoirs successifs) ce qu'on appelle le système ' Il nous semble au regard du cas " Hamrouche " de celui de " SAG ", de celui également de " Benbitour ", que le système ne vient pas, ou plutôt ne viendra plus au secours de celui qui ne veut plus le servir, même s'il ne s'est pas opposé à lui. Mais ne pas le servir équivaut à vouloir le détruire. Pouvons-nous dire que le système, c'est quelqu'un ou quelques-uns ' Le système c'est personne, mais, cependant, c'est un ensemble de comportements et de compromis. Sans compromis, la parole est à la violence, une violence à conjurer plus particulièrement quand le regard est pointé sur ceux qui font démarrer leur stratégie à partir de la violence extrême absolument sans s'auto culpabiliser. Un seul exemple suffit, à savoir Bentalha.
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Posté Le : 09/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : N B
Source : www.lemaghrebdz.com