Les lendemains d'élection se sont déroulés dans le calme et la sérénité. Le Hirak n'a pas été aussi apparent qu'il était à la veille de l'élection présidentielle du 12 décembre 2019. C'est comme si les citoyens ont choisi de vivre pleinement, entièrement, complètement ce nouveau souffle annonciateur de liberté et de démocratie. Cela a été le cas dans toutes les régions du pays.Telle que le chef-lieu de wilaya d'Annaba où après la prière de ce vendredi, le Cours de la Révolution avec ses allées légendaires n'a pas draîné la grande foule. Celle-là même qui, depuis le 22 février 2019, n'a pas cessé de crier son ras-le-bol de l'existence dégradante, creuse et fausse des Algériens. Cela s'était fait sous l'impulsion de certains manipulateurs contre lesquels l'Etat n'avait pas pu intervenir pour le respect de la sacro-sainte liberté d'opinion. D'ailleurs, ceux qui, à partir de l'étranger, guettaient la moindre incartade portant sur cet aspect en ont été pour leurs frais. Ils ont été déçus par l'absence de réaction des autorités algériennes. Exception faite des premiers jours d'incompréhension, le Hirak répondait à l'attente de la majorité des Algériens de mettre un terme à l'injustice et aux dépassements. D'où les propos échangés avant, durant et pendant cette période sur la situation du pays dans tous les secteurs de la vie nationale et sur les nombreuses et diverses réalisations Cette situation inquiétante du pays a interpellé les Algériens soucieux de son devenir. Dans les propos, des uns et des autres, il y a ceux exprimés par les participants au Hirak. Il s'est avéré qu'ils sont totalement éloignés des préoccupations des populations. Ils se sont enfermés dans des combats souterrains de positionnement dans la perspective de la présidentielle. Les places publiques, lieux de rencontre et autres sites de voisinage ont servi pour des échanges d'avis et des discussions interminables sur ce que réserve l'avenir avec les changements intervenus au plus haut sommet de l'Etat et d'autres à une échelle inférieure qui ne tarderont pas. Ils sont nombreux à démontrer leur manque de vision et leur incapacité à apporter des réponses aux aspirations de leurs compatriotes. D'autres ont abordé la question de la traque des biens mal acquis, des escroqueries politiciennes et des affaires cousues de fil blanc. Ils ont tiré leurs conclusions au lendemain du dernier Hirak qui a servi d'argument. Dans les discussions entre voisins, l'on estime utile d'ériger en rempart pour la restauration des valeurs de démocratie et de justice dans notre pays. La plupart des démocrates de divers horizons du pays ont fait le serment de ne jamais baisser la garde. Particulièrement celle à mener contre l'injustice et l'arbitraire. Ils étaient érigés en règle de gouvernance sous l'ancien régime. La majorité s'est attardée à soulever la question des prisonniers d'opinion et la nécessité de leur élargissement. «La diversification des méthodes à même de nous permettre d'atteindre la construction d'une Algérie éprise de paix, est incontournable. Ce qui ne pourrait pas se faire sans nos frères et s?urs emprisonnés pour un délit d'opinion. Nous devons également intensifier et diversifier nos méthodes d'approche pour amener les décideurs à permettre à tous les Algériens de participer à la construction d'une Algérie éprise de paix, d'équité et de justice sociale». Dans les discussions, il y a ceux qui s'interrogent sur les capacités de l'Etat à assurer, la sauvegarde de leurs intérêts. Si cet Etat réunit toutes les conditions nécessaires pour jouer le rôle de locomotive de la démocratie algérienne et de défense des intérêts des populations. La dernière catégorie de citoyens soulève la question des engagements de l'Etat dans un paysage politique national en mutation. En tout état de cause, l'unanimité des hommes et des femmes du Hirak et même en dehors s'est faite sur la nécessité de partager des valeurs, de s'organiser autour d'un idéal et de s'atteler à la promotion du bien-être social des populations. De nombreux jeunes ont estimé que la force et la stabilité du pays restent étroitement liées à sa démocratie interne. Ils ont également argumenté le niveau d'organisation des structures de l'Etat qui se positionnent en indicateur de la vitalité de la République. Sur ce plan, il faut reconnaître que l'Algérie souffre d'une léthargie profonde et qu'elle a un retard de vingt années à rattraper. C'est à partir de là que le combat doit être engagé. C'est-à-dire en procédant au renouvellement des structures gouvernementales et autres organisations de masse dont la composante humaine n'a pas changé tout au long de ces vingt dernières années.
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Posté Le : 23/12/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Djabali
Source : www.lnr-dz.com