S'adapter aux nouvelles menaces

Faudrait-il se placer en situation de fournir des réponses aux insécurités ou se placer en amont de celles-ci pour investir d'abord dans la prévention, tout en n'occultant bien évidemment pas les traitements curatifs ' Parmi nos principales vulnérabilités, il y a la conviction que la sécurité est du ressort des seuls services de sécurité.
Qu'au moins soit enracinée l'idée que la société civile est la première concernée par la réduction de ces vulnérabilités pour agir contre l'endoctrinement subversif, qu'elle agisse au niveau des familles des quartiers, des écoles par le biais des associations de parents d'élèves et la liste n'est pas exhaustive. Mais que peuvent faire les populations quand elles ne sont pas encadrées, et où faudrait-il chercher les causes qui ont fait que c'est après l'apparition d'une nouvelle menace que l'Algérie entreprend son adaptation pour que les moyens et méthodes disponibles ne restent pas conçus pour des scénarios dépassés ' Il est vrai qu'il y a nombre de menaces, de nouvelles menaces auxquelles il va bien falloir faire face, car il n'y a pas d'autre solution que de les affronter et non pas les éviter. Mais nous oublions un peu trop souvent qu'il nous faudrait d'abord nous occuper de nos vulnérabilités, les identifier avant tout et celles-ci devraient sûrement être assez nombreuses pour que nous fassions l'objet de nombreuses nouvelles menaces. Comment s'élaborent, se justifient et se décomposent des budgets alloués à la lutte contre toutes les insécurités en l'absence d'une doctrine identifiée de sécurité intérieure et de concepts qui structurent les politiques d'acquisition des équipements exigés par la nécessité de faire face aux menaces ' Il n'y a pas que les services de sécurité qui doivent s'adapter à la lutte contre les nouvelles menaces.