Ryad Boudebouz à "Liberté"

La sélection nationale se rend aujourd'hui à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, pour affronter le samedi 6 septembre l'Ethiopie dans le cadre de la 1re journée des qualifications à la CAN-2015. À ce sujet, Ryad Boudebouz explique dans cet entretien que la mission des Verts n'est pas aussi facile qu'on l'imagine et que les matches en Afrique diffèrent de ceux de la phase finale de la Coupe du monde au Brésil. Le milieu de terrain de Bastia est revenu également sur son passé avec l'ex-coach des Verts, Vahid Halilhodzic.Liberté : Comment qualifiez-vous votre retour en sélection, est-ce un retour attendu ou plutôt un retour inespéré à la suite du conflit qui existait avec l'ex-sélectionneur Vahid Halilhodzic 'Ryad Boudebouz : Je ne vous cache pas qu'avec le départ de Vahid, j'attendais une nouvelle chance pour revenir en sélection algérienne. J'ai toujours continué à travailler, je n'ai rien lâché pour montrer que je mérite d'être appelé à nouveau. Maintenant que je suis de retour, il faut que je montre que je mérite d'être là et me trouver une place surtout qu'il y a beaucoup de concurrence dans le groupe.Avez-vous senti une différence entre l'ère Gourcuff et celle de Halilhodzic 'Non pas vraiment, en équipe nationale c'est toujours la même ambiance. C'est toujours un plaisir de retrouver l'équipe nationale.Tout le monde sait que votre mise à l'écart de l'EN l'a été pour cause disciplinaire. Quel a été le message du nouveau coach Gourcuff lorsqu'il vous a contacté pour revenir en sélection 'Je précise que quel que soit le nom du sélectionneur qui m'appellera pour rejoindre les rangs de l'équipe nationale je viendrai sans aucun problème. Je ne suis pas revenu parmi les Verts suite au message ou au discours de Gourcuff, mais je suis là pour répondre présent à mon pays. En revanche Gourcuff a une philosophie de jeu que nous, les Algériens aimons beaucoup. Nous avons la chance d'avoir ce coach, il faut en profiter.Pour revenir un peu en arrière, quelle était votre relation avec l'ex-sélectionneur Vahid Halilhodzic 'Dans la vie d'un footballeur il y a des choses qui ne passent pas avec son coach. Il n'y avait pas un manque de respect entre Halilhodzic et moi, mais nous sommes arrivés à un point que le courant ne passe pas entre nous ; il a fait des choix que j'ai toujours respectés. Aujourd'hui et malgré ce que disent certains, je suis content qu'il ait emmené l'Algérie au second tour de la Coupe du monde. Je le remercie pour tout ce qu'il a fait pour l'équipe d'Algérie et le peuple algérien. En ce qui me concerne les gens qui me connaissent savent comment je suis, l'histoire de la chicha c'est du passé, moi j'avance dans ma vie.Vous avez refusé de changer de club cet été. Vous restez à Bastia pour mieux rebondir, c'est du moins ce que vous avez déclaré auparavant...Dans ma vie je ne suis pas quelqu'un de pressé. Je favorise la stabilité, surtout que cette saison l'arrivée de Makelele à la tête de la barre technique du club de Bastia m'a rassuré. J'ai encore besoin de prouver avec mon club et en équipe nationale pour ensuite songer à partir ailleurs.Vous avez l'Ethiopie comme premier adversaire pour les qualifications à la CAN-2015. Comment se présente cette rencontre 'Il ne faut surtout pas sous-estimer cette équipe d'Ethiopie. On sait que l'Algérie est devenue l'équipe à battre en Afrique suite à sa belle prestation au dernier Mondial. Nous allons jouer à l'extérieur donc les conditions vont être difficiles. Mais nous essayerons de faire valoir nos qualités et mettre toutes les chances de notre côté pour réaliser un bon résultat qui va nous permettre de continuer l'aventure avec plus de motivation.Outre jouer à l'extérieur, l'autre difficulté dans ce match face à l'Ethiopie est le fait que cette confrontation coïncide avec le début de la saison où la plupart des joueurs n'ont pas encore atteint leur vitesse de croisière, n'est-ce pas 'Effectivement, nous venons tous de sortir d'une préparation intense d'intersaison, et nous avons joué quelques matches depuis le début de championnat, donc ce sera difficile, mais nous allons essayer avec le coach de nous mettre dans une forme favorable qui nous permettra de disputer convenablement le match face à l'Ethiopie.On imagine que vous aimeriez bien disputer cette rencontre et être parmi les titulaires...Si je n'espérais pas être titulaire, j'arrêterais le foot. Bien sûr que j'aimerais bien jouer. Toutes les chances sont les mêmes pour tous, après il y a le coach pour choisir. C'est pour dire que quel que soit le choix de l'entraîneur il faut l'accepter et rester motivé pour les échéances à venir. Si nous sommes tous là c'est qu'il y a de la place pour tout le monde.A. I.NomAdresse email