« Si les affaires de Naftogaz sont effectivement aussi mauvaises sur le plan financier que le décrit le Centre de recherches sur l'énergie, nous pouvons arriver à la conclusion que nous pouvons nous trouver au bord d'une nouvelle crise », a déclaré cette source qui accompagnait le Premier ministre russe Vladimir Poutine dans la capitale kazakhe. Naftogaz a, pour sa part, démenti qu'un tel risque puisse exister, insistant sur la santé financière de l'entreprise ukrainienne. « On ne s'attend à aucune crise, la situation financière de la compagnie est stable », a déclaré à l'AFP le porte-parole de Naftogaz, Valentin Zemlianski. Mais selon la source russe, la compagnie ukrainienne ne possède pas les moyens financiers pour acheter du gaz cet été pour le stocker en prévision de l'hiver dans ses réservoirs souterrains, et elle n'a pas non plus la possibilité de trouver un financement sur le marché. Par ailleurs, « la limite des avances de paiement » du groupe public gazier russe Gazprom « a été largement atteinte », a expliqué la même source, ajoutant que Naftogaz avait « déjà reçu un paiement d'avance pour le transit de gaz russe vers l'Europe, pour toute l'année 2009 ». « Si la partie ukrainienne ne peut finalement pas résoudre le problème du paiement des injections de gaz dans les stocks souterrains de gaz, cela signifie que cet hiver, Naftogaz ne pourra pas remplir totalement ses obligations de transit du gaz russe vers les consommateurs européens », a-t-elle encore indiqué. M. Poutine doit rencontrer vendredi à Astana son homologue ukrainienne Ioulia Timochenko en marge d'un sommet des chefs de gouvernement de la CEI (pays de l'ex-URSS moins les Etats baltes et la Géorgie). Moscou et Kiev s'étaient opposés en janvier dans un grave conflit gazier qui s'était traduit par deux semaines d'interruption totale des livraisons de gaz russe aux clients occidentaux de Gazprom.
Posté Le : 22/05/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A.F.P.
Source : www.elwatan.com