Algérie

Russie : Le «crocodile» qui tue



La Russie compte quelque 250 000 consommateurs de «crocodile», un opiacé à  base de codéine bon marché qui ronge la chair et concurrence désormais l'héroïne. Le «crocodile», apparue en Russie en 2002, est produit à  partir de désomorphine (un médicament anti-douleur dérivé de la morphine) qui, en la chauffant  et en la mélangeant avec de l'iode et de l'essence notamment, témoigne de sa popularité grandissante. Le taux de mortalité parmi les toxicomanes - des jeunes en général - à  cause de la désomorphine concurrence désormais la mortalité due à  l'héroïne, et le nombre de saisies en cinq ans a été multiplié par quarante. 250 000 des quelque 1,5 million de consommateurs d'opiacés s'injectent le crocodile, qui doit son surnom à  l'effet qu'il a sur la peau et la chair. En effet, après la première injection, la peau d'abord se nécrose, se transformant en plaques verdâtres ressemblant au cuir du crocodile. Puis la chair et les muscles se décomposent, les organes sont attaqués, les os fragilisés de façon irréversible. Par contre, l'effet psychique de la drogue se dissipe au bout de deux heures, ce qui pousse le consommateur à  s'injecter plusieurs doses dans la journée. L'espérance de vie des utilisateurs atteint rarement trois ans, la plupart meurent au bout d'un an. Pour certains, la première injection est mortelle. Le patron de la lutte anti-drogue russe estime qu'entre 5000 et 7000 personnes sont mortes en deux ans de cette drogue.
 


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