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Les pressions continuelles et de plus en plus grandissantes des Occidentaux sur la Russie ont poussé une nouvelle fois Moscou à réagir, alors que le poids des sanctions de Washington et de l'Union européenne se fait grandement sentir. Mais c'est surtout la volonté de l'Alliance atlantique (Otan) d'étendre sa présence et son influence vers l'Est qui inquiète davantage le Kremlin qui a menacé jeudi soir de réagir. «Je tiens à souligner que le possible nouvel élargissement de l'Otan vers l'Est conduira inévitablement à un très sérieuxchangement militaro-politique non seulement en Europe, maiségalement dans le monde entier», a déclaré le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevich, lors d'un point de presse à Moscou. «Ceci affectera directement les intérêts de la sécurité nationale de la Russie, donnant lieu à des réactions nécessaires et appropriées du pays», a-t-il ajouté. «La Russie est convaincue que l'inclinaison européo-atlantiste de l'Ukraine a peu de chance d'aider les autorités de Kiev à résoudreles difficultés sociales et économiques que connaît le pays», a estimé Alexander Loukachevitch, repris par l'agence russe Ria Novosti et repris par les agences de presse occidentales. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a lui aussi réagi hier, mettant en garde les Occidentaux sur les conséquences de la nouvelle orientation de l'Ukraine qui veut rallier l'Europe de l'Ouest et adhérer à l'Otan. «Il y a quelques pays occidentaux qui veulent maintenir un climat de crise en Ukraine et qui souhaitent la poursuite et l'alimentation de l'affrontement entre l'Ukraine et la Russie, notamment à travers les efforts visant à une adhésion à l'Otan», a affirmé le ministre russe des Affaires étrangères, a rapporté Interfax. Abordant la question de l'éventuelle adhésion de Kiev à l'Otan, le vice-ministre russe de la Défense a fermement menacé mercredi dernier de rompre totalement les relations entre Moscou et l'Otan.«Pour le moment, la décision du Parlement ukrainien d'abandonner le statut hors bloc du pays ne constitue pas une menace pour la sécurité de la Russie, cette décision étant politique. Toutefois, si elle prend ultérieurement un sens militaire (adhésion à l'Otan), nous agirons de manière adéquate. Nous romprons complètement les relations avec l'Otan et il sera pratiquement impossible deles rétablir», a déclaré Anatoli Ivanov à Ria Novosti.La Russie a proféré ces menaces suite à l'adoption par la Rada (le Parlement ukrainien) d'une loi prévoyant l'abandon par l'Ukraine de son statut hors-bloc et la reprise de la politique axée sur l'adhésion du pays à l'Otan. Cette loi a été proposée par le président de l'Ukraine, Piotr Porechenko, qui accuse la Russie et son président Vladimir Poutine de soutenir les rebelles séparatistes prorusses dans l'est ukrainien.Alors que l'économie russe pourrait voir son PIB se réduire de 4% et son déficit budgétaire atteindre les 3% en 2015, à cause des sanctions économiques occidentales et de la chute des prix du pétrole, Moscou a annoncé lundi l'entrée en vigueur, dès le 1er janvier prochain, d'une nouvelle taxe douanière sur les exportations de son blé, afin d'éviter une augmentation de son prix sur le marché intérieur. Cette décision rentre dans le cadre d'autres mesures prises par Moscou pour faire face aux sanctions occidentales,directement liées au conflit en Ukraine.L. M.




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