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La banque centrale russe a annoncé cette semaine réduire son arsenal d'interventions encadrant les mouvements du rouble, qu'elle compte toujours voir évoluer librement d'ici à la fin de l'année malgré les soubresauts des marchés liés à la crise ukrainienne. Les changements annoncés par la Banque de Russie - diminution des montants des interventions possibles, élargissement de la fourchette d'évolution libre de la monnaie - ont été décidés "dans le cadre du passage à un régime d'objectif d'inflation, ce pour quoi la fin des interventions sur le marché des changes constitue une condition", a-t-elle expliqué dans un communiqué. "La Banque de Russie prévoit d'achever le passage à un libre flottement de la monnaie d'ici à la fin 2014", a-t-elle ajouté. La banque centrale a estimé que ses décisions n'auraient pas de répercussions "significatives" sur le taux de change. Le rouble évoluait lundi à la mi-journée en légère hausse. Depuis plusieurs années, la Banque de Russie réduit son emprise sur le rouble afin de passer d'une politique monétaire basée sur un objectif de change à une politique basée sur un objectif d'inflation, comme les grandes banques centrales occidentales. Cette évolution est cependant vivement débattue face au plongeon que subit la monnaie russe depuis un an. Le phénomène, qui s'expliquait d'abord par la désaffection des investisseurs pour les marchés émergents et par le ralentissement de l'économie russe, s'est brusquement accentué avec la crise ukrainienne. Le rattachement de la Crimée à la Russie et l'introduction de sanctions occidentales contre la Russie ont provoqué de massives fuites de capitaux du pays au printemps, qui ont entraîné le rouble à des niveaux d'une faiblesse record face à l'euro et au dollar. La banque centrale a été contrainte d'intervenir en vendant des devises à hauteur de 22 milliards de dollars en mars. La situation s'est ensuite apaisée, le rouble est revenu à ses niveaux d'avant l'annexion de la Crimée et l'institution a progressivement réduit ses interventions jusqu'à zéro en juillet. Les marchés russes ont été cependant de nouveau fragilisés fin juillet par l'introduction de sanctions, pour la première fois économiques, par les Européens, qui ont entraîné en réponse un embargo russe sur de nombreux produits alimentaires européens et américains. Pour enrayer les fuites de capitaux, défendre la monnaie et limiter la hausse des prix, l'institution a procédé à plusieurs hausses de taux depuis mars. Elle l'a notamment relevé fin juillet de 7,5% à 8%.




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