Algérie

Russie 2 - Arménie 0



Russie 2 - Arménie 0
Capello : «Le premier but était ''bella'', pas ''bellissima''»Stade : Kubin Stadium (Krasnodar)Affluence : moyenneArbitres : Alberto Undiano, Roberto Diaz Perez et Raul Cabanzro Martinez (Espagne)Buts : Kokorin (21'), Kombarov (42' sp) (Russie)Russie : Akinfeev, Eshchenko (Makeev 46'), Kombarov, Berezutskiy, Ignashevich, Glushakov, Fayzulin (Dzagoev 46'), Shirokov (Denissov 46'), Samedov (Shechennikov 75'), Zhirkov (Kerzhakov 46'), Kokorin (Shatov 63')Entraîneur : Fabio CapelloArménie : Berezovski, Mkoyan (Hambardzumyan 79'), Arzumanyan, Haroyan, Yedigaryan (Hovhannisyan 67'), Ghazaryan (Papikyan 83'), Mkrtchyan, Mkhitaryan (Dashyan 63'), Pinheiro Pizzelli, Sarkisov (Yedigaryan 46'), Movsisyan (Adamyan 87')Entraîneur : Vardan MinasyanAu terme d'un match tranquille qu'elle aura globalement bien maîtrisé, la Russie a battu hier l'Arménie au Kubin Stadium de Krasnodar (2-0). Un score qui reflète une domination territoriale des Russes qui, pour autant, n'a pas été écrasante face à un adversaire qui n'est pas concerné par la Coupe du monde et qui est plutôt en préparation pour les éliminatoires de l'Euro-2016.Les lacunes défensives arméniennes, du pain bénit pour les RussesIl faut dire que les lacunes criantes de l'Arménie sur le plan défensif ont grandement facilité la tâche à la sélection russe. D'ailleurs, le sort du match a été scellé dès la première mi-temps, respectivement à sa moitié et à sa fin. Après un ratage de Shirokov, seul face au gardien de but arménien Berezovski (7') et un sauvetage de ce dernier dans les pieds de Kokorin (10'), les Russes ont trouvé le chemin des filets, suite à une très belle action collective de toute l'attaque conclue par une pichenette de Kokorin, après un retrait de Samedov (21').Mkhitaryan et ses frères trop brouillonsLes Arméniens ont tenté d'inquiéter la défense locale par les seules armes valables qu'ils ont, à savoir leurs attaquants, mais ils étaient, hier, trop brouillons et parfois même trop individualistes pour inquiéter une défense russe pourtant assez lourde. Un tir de leur star, Henrikh Mkhitaryan, de l'extérieur de la surface de réparation, détourné par le gardien de but russe en corner, est la seule occasion digne d'intérêt qu'ils se sont procurés. Leurs lacunes défensives ont failli leur coûter un deuxième but à la 36', lorsque Shirokov et Fayzulin ont échoué tous deux devant le but vide, mais un fauchage inutile de Samedov a offert un penalty à la Russie que Kombarov s'est chargé de transformer (42'). C'était terminé pour la première mi-temps.Une seconde période d'essais plutôt que de jeuLa seconde période n'a pas été celle d'un match, mais plutôt celle d'essais que les deux sélectionneurs ont effectués en procédant chacun au nombre de changements autorisé par le règlement, à savoir six. L'Arménie a tenté de revenir dans le match, mais son collectif n'était pas assez huilé. De plus, les milieux étaient obligés de renforcer la défense qui prenait souvent l'eau. De ce fait, on a assisté à une seconde mi-temps tranquille dont la seule occasion franche a été un mouvement collectif pour la Russie conclu par un tir de Kombarov que Berezovski a détourné en corner (49'). Les Russes l'emportent au final, sans pour autant montrer grand chose.Capello : «Le premier but était ''bella'', pas ''bellissima''»S'adressant aux médias lors de la conférence de pesse d'après-match, le sélectionneur de la Russie, Fabio Capello, n'a pas fait la fine bouche, après la victoire de son équipe : «Je suis satisfait de ce que j'ai vu. L'équipe a montré de très belles choses, surtout en première période. C'était juste un match amical pour mettre certaines choses en place et je pense que l'objectif a été atteint», a-t-il déclaré.«Je ne pouvais pas demander plus à mes joueurs»Le coach italien a argumenté son satisfecit par le fait que ses joueurs ont joué en étant fatigués : «La saison est avancée et les joueurs commencent à souffrir physiquement de leurs efforts. Aujourd'hui, je ne pouvais pas leur demander plus que ce qu'ils ont donné. C'est pour ça que je dis que je suis globalement satisfait, en attendant de travailler encore davantage lors du stage précompétitif.»«Le travail collectif m'a plu»Ce qui a plu à Capello, c'est surtout la prépondérance du collectif dans le jeu de son équipe, comme en témoigne le premier but inscrit par Kokorin. D'ailleurs, il lui a été demandé de donner un qualificatif italien à cette action : «bella» ou «bellissima». «L'action du premier but a été très bien construite. C'est un exemple de travail collectif. Je la qualifierai cependant de ''bella'' plutôt que de ''bellissima'' car je pense qu'il y a plus beau en matière de but. En tout cas, le travail collectif m'a plu.»«C'est idiot de dire que le onze qui a débuté aujourd'hui va entamer le Mondial»Prié de dire si le onze qui a débuté le match contre l'Arménie sera celui qui sera aligné lors de la Coupe du monde, surtout qu'il a procédé à de nombreux changements au cours de la seconde période, Capello a répondu avec un sourire narquois : «C'est idiot d'affirmer cela. Je suis en train de tester des joueurs. Un joueur comme Igor Denissov ne peut pas ne pas être dans mon onze type. Aujourd'hui, il était sur le banc et d'autres sur le terrain, mais ça ne veut absolument rien dire. La préparation continuera et le onze de départ se dégagera plus tard.»«Bien sûr que nous irons au Brésil avec des ambitions !»La sempiternelle question de l'objectif que la Russie s'est assigné pour la Coupe du monde 2014 a été, encore une fois, posée à Capello au cours de la conférence de presse. Pour la énième fois, il a eu la même réponse : «Bien sûr que nous irons au Brésil avec des ambitions ! Nous ne sommes pas les favoris pour décrocher le trophée, mais nous avons déjà comme premier objectif de sortir de la phase des poules. Après, on verra.»-Arshavin est fini !Star du football russe depuis le début du nouveau siècle, Andry Arshavin ne sera probablement pas à la Coupe du monde 2014. C'est quasiment une certitude, renforcée par le fait qu'il n'a pas été convoqué pour le match amical disputé hier contre l'Arménie. Pour le public algérien, cela peut paraître surprenant, vu le profil et le parcours de ce joueur. Cependant, ce choix de Fabio Capello est l'un des rares à être largement partagé par les médias russes.Des kilos en plus, la vitesse et la vélocité en moinsEn fait, Arshavin n'est plus le milieu de terrain virevoltant qui avait éclaboussé de sa classe l'Euro-2008. Autrefois vif, véloce, déroutant et imprévisible, il a beaucoup perdu de sa vitesse et de sa constance. Ajoutez à cela une hygiène de vie pas du tout digne d'un sportif de haut niveau, avec notamment quelques kilos en plus qu'il n?arrive plus à perdre, et vous comprendrez que Capello ne veut pas avoir dans son groupe juste un nom, alors que le joueur a beaucoup perdu de ses qualités.Son départ d'Arsenal était annonciateur de son déclinDéjà, son départ en février 2012 d'Arsenal, où il ne jouait presque plus, pour retourner au Zenith Saint-Pétersbourg, le club qui l'a révélé et qu'il avait conduit à remporter la Coupe de l'UEFA en 2008, était déjà annonciateur d'un déclin. Non seulement Arsène Wenger n'avait rien fait pour le retenir, mais il l'avait même poussé à partir, tellement sa présence était devenue plus problématique qu'utile. Même au Zenith, il ne brille plus. Pis, il n'arrive même pas à tenir physiquement un match entier. Capello sait tout ça et, en entraineur qui ne s'encombre pas d'états d'âme, il le considère tout juste comme un réserviste dans sa liste élargie pour la Coupe du monde 2014.Pour les médias russes, c'est bon débarras !Ne comptez surtout pas sur les médias russes pour pleurer cette décision ! Mis à part quelques journalistes de Saint-Pétersbourg ? et encore, ils le font juste pour la forme ? qui essayent de le mettre en valeur, les autres sont unanimes sur un point : pour le haut niveau, Arshavin est fini ! «Même en tant qu'homme, il est insupportable. Non seulement il a pris la grosse tête, mais il accepte rarement de parler aux médias, même lorsqu'il était capitaine de la Russie. C'est pour ça que, pour nous, c'est bon débarras !», nous a confié un journaliste russe.Capello ne veut pas d'une star qui se prend pour un tsar C'est qu'au-delà du recul de son rendement, Arshavin est également devenu un problème pour le vestiaire. Imbu de sa personne, il continue à se considérer comme une star. Entre être une star et se revendiquer comme tsar du football, il y a un pas à une lettre près que le meneur de jeu du Zenith a franchi allègrement. Cela est loin de convenir au sélectionneur qui, loin d'être contre les stars ? il en a croisé dans les clubs et sélections qu'il a dirigées ?, est plutôt opposé aux stars qui se croient au-dessus du collectif. Voilà pourquoi les Verts ne risquent pas de croiser Arshavin sur leur chemin le 26 juin.-La fin du championnat de Russie avancé au 15 maiAlors que le championnat de Russie, contrairement à ceux des pays de l'Europe de l'ouest, commence au début de l'année et s'étale jusqu'en automne, la Fédération russe de football a fait un effort, cette année, afin que la compétition se termine avant la Coupe du monde, en programmant la fin du championnat pour le 15 mai. C'est à la demande expresse du sélectionneur, Fabio Capello, que cela a été fait. L'Italien a exprimé sa satisfaction.Capello jamais sans son interprèteLorsque Fabio Capello avait pris la sélection d'Angleterre, il avait consenti à apprendre l'anglais pour bien faire passer son message auprès des joueurs et communiquer avec les médias. Cela avait aussi été simplifié par le fait qu'il avait fait un peu d'anglais à l'école. Actuellement sélectionneur de la Russie, il ne prend pas la peine d'apprendre le russe. Trop dur, sans doute. Alors, il est toujours flanqué d'un interprète, que ce soit sur le terrain pour traduire les consignes aux joueurs ou lors des conférences de presse. Capello parle en italien et, accessoirement, en anglais, et l'interprète assure la traduction des réponses.Shirokov, un capitaine «local»Pour le match d'hier entre la Russie et l'Arménie, le capitaine d'équipe de la sélection russe était Roman Shirokov à la place du capitaine habituel, Igor Denissov, qui était sur le banc. Il se trouve que ce joueur évolue cette saison au FK Krasnodar, le club de la ville où s'est déroulé le match. On ne sait pas si c'est un choix délibéré de Capello, en hommage à Krasnodar ou une simple coïncidence.Peu d'engouement chez les RussesOn ne sait pas si c'est parce que la Coupe du monde est encore assez loin ou bien si c'est de l'indifférence, mais il y a eu peu d'engouement en Russie pour le match face à l'Arménie. Le Kubin Stadium de Krasnodar, pourtant relativement de faible capacité (35 000 places), n'était pas plein hier. Ils étaient à peine 20 000 spectateurs, dont un quart d'Arméniens.-Les Russes ne calculent même pas l'AlgérieDire que les Russes craignent l'Algérie serait un mensonge, en plus d'une hypocrisie. Ici à Krasnodar comme à Moscou où nous avons fait escale, on ne parle que du match Belgique-Russie, comme si les deux autres adversaires de la poule sont des faire-valoir. Même les médias russes évoquent la sélection algérienne avec de la sympathie, sans plus. Ils ne la calculent même pas. Ils pensent même que c'est dommage que l'Algérie ne soit pas le premier adversaire de la sélection russe, auquel cas le match d'ouverture aurait été une excellente mise en route pour leur équipe.«Feghouli ' Ghoulam ' Bentaleb ' Yebda ' Mais ils sont Français, non '»Inutile aussi de leur demander ce qu'ils pensent des joueurs algériens. Ils ne les connaissent pas. Du moins, lorsqu'ils les voient jouer, ils ne les identifient pas comme étant des Algériens. Feghouli ' Ghoulam ' Brahimi ' Bentaleb ' Yebda ' Ils connaissent un peu, bien sûr. «Mais ils sont Français, eux, non '», ajoutent-ils. En somme, le football algérien est aussi peu exposé en Russie que le football russe l'est chez nous et c'est ce qui explique qu'il soit traité en inconnu.Malheureusement, Capello sait... En Russie, il y a un seul homme qui a compris qu'il faudra faire attention aux Verts : Fabio Capello. Quand on se fait accrocher en ayant John Terry, Ashley Cole, Steven Gerrard, Frank Lampard et Wayne Rooney dans ses rangs, c'est que l'adversaire doit être digne de respect. Si danger il y aura pour les Verts en juin prochain au stade de Curitiba, il viendra de Capello. Dommage qu'il ne laisse pas les Russes à leur suffisance !




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