Cette année, elles sont différentes de celles qu'a connues l'antique Igilgili par le passé.Juste après avoir rompu le jeûne, des centaines de familles prennent d'assaut le littoral du chef-lieu pour passer des moments de fraîcheur et de détente en bord de mer. Le peu d'activités culturelles que connaît Jijel durant cette période, semblent boudées par les citadins qui ont préféré mettre le cap sur la brise de mer. Le front de mer de Beaumarchais est désormais l'un des lieux les plus prisés depuis le début du mois sacré. En famille ou entre amis, cette portion du littoral jijelien qui longe la côte ouest de la ville permet aux visiteurs de passer des moments de plaisir après une longue journée de jeûne et de fatigue.
De jeunes individus se donnent rendez-vous chaque soir pour animer et redonner vie à cet endroit longtemps négligé durant les années précédentes. Voilà un groupe qui joue aux dominos sans pour autant déranger les familles qui font des allers-retours sur l'esplanade. Plus loin, on retrouve des jeunes musiciens amateurs qui jouent de la guitare en essayant de reproduire des chansons chaâbi et parfois occidentales.
Des passionnés de la musique n'hésitent pas à ramener des glaces de la crémerie du coin avant de marquer une halte près de ces mélomanes qui égaient les passants. En continuant plus loin, on se retrouve face à plusieurs attractions pour enfants. Des pères de famille prennent un réel plaisir de voir leurs enfants en bas âge à bord des petites voitures télécommandés réservées spécialement aux enfants. Ces bambins, avides de loisirs, s'en donnent à c?ur joie sous les rires et les sourires de leurs parents qui immortalisent ces moments inoubliables à l'aide d'appareils photo. Seul bémol relevé, l'absence de bancs qui permettent aux familles de se reposer et sentir la fraîcheur de la mer. Ces derniers qui s'assoient à même le sol et sur les bordures des trottoirs, ont d'ailleurs fait cette remarque en voyant des dizaines de femmes assises par terre tout au long du front de mer qui vient tout juste d'être réhabilité. "Comment est-ce possible, il n'y a ni chaise ni banc pour s'asseoir ! Et dire que c'est un espace de détente digne des grandes villes touristiques", s'indigne un père de famille, lui-même assis par terre sur un bout de carton. Cette fausse note qui, pourtant, ne coûte rien comparativement à l'enveloppe dégagée pour la remise en état de l'esplanade de ce front de mer, pousse des dizaines de famille à interrompre la soirée et rentrer chez elles.
D'ailleurs, chaque soir vers 22h, les lieux sont pratiquement désertés, et il ne reste plus que les jeunes guitaristes qui font ressortir par les cordes de leurs instruments, quelques notes musicales sur un air triste qui reflète très bien l'état des lieux.
RAYAN MOUSSAOUI
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Posté Le : 04/06/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : RAYAN MOUSSAOUI
Source : www.liberte-algerie.com