Algérie

Rush sur les plages


Les 11 plages urbaines et suburbaines de la ville côtière ont été littéralement envahies par des milliers de personnes venues des wilayas de Guelma, Souk Ahras et Constantine.Fidèle à sa réputation, Annaba offre ces derniers jours sa brise et ses terrasses de café aux estivants après une longue période de confinement faite de frayeurs et d'appréhensions. Ouvertes à la baignade, les 11 plages urbaines et suburbaines de la ville côtière sont littéralement envahies par des milliers de personnes venues des wilayas de Guelma, Souk Ahras et Constantine. Des jeunes surtout, qui ont répondu massivement à l'appel de la grande bleue en ces temps de canicule. Dès les premières heures de la matinée, les plages Rezgui-Rachid (ex-Saint-Cloud) et Rizzi-Amor (ex-Chapuis), qui sont situées presque au centre-ville, sont investies par les baigneurs et se transforment très vite en de véritables ruches bourdonnantes, où les mesures sanitaires ne sont malheureusement pas respectées. Il est loisible de constater, en effet, que les recommandations de distanciation sociale sont superbement ignorées au niveau des plans d'eau sur lesquels les candidats à la trempette jettent quotidiennement leur dévolu, depuis le 15 août. Il y en a d'autres, beaucoup d'autres, depuis la minuscule baie de la Caroube qui est au tout début de la corniche bônoise jusqu'à la grande plage de Aïn Achir, qui baigne la falaise du cap de Garde.
Après un début de saison catastrophique, les professionnels du tourisme, restaurateurs, exploitants de fast-foods et de cafés, qui attendaient patiemment l'autorisation de réouverture de leurs établissements, ont retrouvé des couleurs. Ainsi, les sites touristiques disséminés à travers toute la côte de Annaba et sa corniche deviennent les endroits privilégiés des vacanciers en quête de fraîcheur nocturne et de moments de détente en cette période de canicule. Le trafic routier est si intense sur le boulevard du 1er-Novembre que les plus hardis des automobilistes, surtout ceux résidant dans les cités périphériques de la plaine Ouest, y regardent à deux fois avant de s'y engouffrer, en fin d'après-midi notamment.
Il n'empêche que les familles, oubliant un temps la période difficile que le pays traverse, renouent peu à peu avec la tradition pour s'adonner aux interminables va-et-vient sur le front de mer de Saint-Cloud et Chapuis. Des promenades ponctuées souvent de haltes pour prendre des rafraîchissements ou manger une "brik annabi" tout en se délectant de la beauté du site. Sur le cours de la Révolution, le c?ur battant de Annaba, où règne habituellement, à pareille époque, une ambiance conviviale en fin de journée, après le shopping ou au retour des plages, la morosité règne encore, paradoxalement.
Réputée notamment pour ses kiosques à glaces qui rivalisent de créativité et d'originalité pour attirer la clientèle, cette immense place est encore déserte malgré l'autorisation de réouverture notifiée par la commune à leurs gérants. "Nous avons été officiellement contactés par la municipalité, qui nous a délimité les espaces et fixé le nombre de tables à mettre à la disposition de notre clientèle. Nous sommes tenus de notre côté à faire respecter par nos clients et notre personnel les gestes barrières et le port du masque de protection. Pour le moment, il n'y a pas grand monde, mais ça ne saurait tarder", espère Babou Noureddine, propriétaire d'un kiosque à glaces du cours de la Révolution.
A. Allia
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